<![CDATA[NIC DUMESNIL - Blog de Guinée]]>Fri, 04 Aug 2023 13:41:23 -0700Weebly<![CDATA[Le mot de la fin]]>Tue, 11 Nov 2014 01:30:35 GMThttp://nicdumesnil.com/blog-de-guineacutee/le-mot-de-la-finJe n’aurais peut-être pas dû appeler mon blog ‘mot de la fin’. C’est fataliste. C’est triste. Mais en même temps, c’est réellement la fin de cette étape. Je suis revenu au Canada en santé et fort de mes expériences. Mission accomplie.

Je pense que j’ai dit ce que j’avais à dire sur la Guinée et sur mon expérience en Afrique. Je crois que d’écrire encore et encore sur ce sujet pourrait sembler redondant. Et de toute façon, je n’arrive pas à écrire ce que j’ai réellement vécu parce que ça ne s’écrit pas.

Alors j’annonce officiellement la fin de ce blog… Et le début d’un nouveau ! Même site, même place, mais un nouveau blog pour un nouveau chapitre. Il me semble que c’est une sépulture décente pour cette page de mon site (et de ma vie). Et quoi de mieux dans un moment comme celui-là que d’annoncer une nouvelle : Je vais me reposer quelques semaines au Québec en novembre, puis je repars à l’aventure. Je débuterai par aller voir un ami en Autriche, puis je vais aller rencontrer les tribus de l’Omo en Ethiopie.

Ma mère m’a demandé pourquoi je retournais tout de suite en Afrique. Elle dit, et elle a raison, que j’ai déjà passé beaucoup de temps sur ce continent et qu’il y a d’autres places…

Mais je sens vraiment que ce voyage veut dire autre chose pour moi. Comme me l’a dit un bon ami sud-africain : Tu as vécu l’Afrique. Maintenant c’est en toi pour toujours.
Alors merci à mes lecteurs d’avoir suivi cette aventure avec moi. J’espère que ça a été un plaisir à lire parce que ça a été un plaisir à partager. J’espère que vous avez pu avoir une idée de toute la grandeur de l’Afrique. J’espère que mes frères et sœurs guinéens auront un avenir radieux. J’espère que je reverrai, avec les gens que j’aime, un autre magnifique coucher de soleil. J’espère…

Le mot de la fin, puisqu’il en faut un, sera la même phrase qu’à la fin de chacune de mes pages de voyage. C’est une phrase si simple, mais si forte de sens. C’est une façon de dire : Je suis fier de tout ce qui a été vécu, je suis heureux d’avoir eu l’immense chance de le vivre et je n’oublierai jamais ni les gens, ni les moments. Parce que je vous serai éternellement reconnaissant. Alors je prends tout ça dans mon petit sac de voyage, dans ma boîte aux trésors si précieuse, et je dis :

Where next ?
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<![CDATA[La fin d'un très grand chapitre. ]]>Sat, 01 Nov 2014 22:51:18 GMThttp://nicdumesnil.com/blog-de-guineacutee/la-fin-dun-trs-grand-chapitreC’est une grande page qui se tourne. C’est la fin d’un chapitre. Un chapitre exceptionnel. Un chapitre fabuleux. Je vais dire au revoir à la Guinée.

Oui, vous avez bien lu. Je vais partir. Le simple fait d’écrire ces lignes me donne des sentiments étranges. Un énorme amalgame d’émotions. La fierté du travail accompli, les expériences vécues, les relations tissées avec tant de gens, les discussions qui durent toute la nuit, les rencontres, les échanges, les innombrables apprentissages, les couchers de soleil, les amis, les enfants de Sobanet, le camping, mes amis du volley, mes amis du tennis, mes amis de course… Je ne devrais même pas écrire ‘amis’. En Afrique, on dit ‘frères’ et ‘sœurs’. Là, le mot me semble plus juste. Alors avec tout ce positif, pourquoi mes yeux sont mouillés ?

Parce qu’il y a le sentiment difficile de partir. C’est ma maison ici. J’étais certes de passage et seulement en visite en Guinée, mais en même temps, je n’étais pas en visite du tout. Je me sens en visite quand je suis au Canada. Je me sens chez moi quand j’arrive dans la cité de Kamsar. Avec tout ce que ça implique. Comme quoi on s’habitue à tout !
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Kamsar, ma maison, vue du sommet du château d'eau
J’ai l’impression de rendre des gens tristes depuis 2 semaines. Je ne vais pas tous les nommer, il y en a trop. Je ne fais qu’annoncer à tout le monde que je vais partir. Mais en même temps, je suis témoin de la considération que les gens m’apportent alors je tente de leur montrer à quel point je les apprécie et à quel point je suis reconnaissant de tout ce que j’ai pu vivre grâce à ces échanges. Si seulement je pouvais trouver des mots assez puissants pour décrire ce sentiment…

Je réalise aussi que ce n’est pas facile parce que quand je suis parti du Canada, c’était dans l’optique de revenir un jour. L’idée du retour donne une impression de situation temporaire. Et il est alors un peu moins difficile de dire au revoir. Mais là, la situation est différente. Je ne sais pas si je reviendrai. Je le voudrai, ça c’est confirmé. Mais est-ce que ça va arriver ? Et quand ? Je ne sais pas. Cette pensée me rend profondément triste. Alors je préfère dire que je reviendrai peut-être. Ça donne de l’espoir dans les au revoir. Et ça me permet d’avoir à retenir mes larmes un peu moins souvent.

Le fait que mon départ soit difficile est une preuve que ce que j’ai vécu m’a profondément changé. Parce que si je n’avais rien vécu de spécial, ce serait facile pour moi de faire mes boîtes. Mais c’est tout le contraire. Alors je mets de la bonne musique de mon ami Cheick Rahal Keita ou de Petit Kandia, puis je pense aux innombrables anecdotes vécues… et je souris de nouveau.  
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Ibrahima, qui ne se fatigue jamais de venir vendre des statues de bois
Ma vie en Guinée, c’est une histoire fabuleuse. C’est une histoire d’apprentissage. C’est une histoire de passion. C’est une histoire qui ne s’écrit pas… C’est une histoire de cœur. C’est une histoire humaine. Je voudrais que les mots soient pour le lecteur aussi puissants qu’ils le sont dans mon esprit quand je compose ce texte.

Il y a 2 jours, une forte pluie approchait. Je suis sorti alors que les nuages approchaient dangereusement. Les derniers joueurs de foot quittaient le terrain avant que le déluge n’arrive. Les senteurs étaient puissantes. Le vent soulève tout. La lumière changeait. Les contrastes étaient prenants. Même les chèvres avaient trouvé refuge.

Puis les nuages se sont déchargés. Une pluie chaude. Une pluie réconfortante. Je suis allé à la plage déserte en face de chez moi et j’ai regardé au large alors que je devenais complètement trempe. La pluie porte un message de sagesse. Elle apaise.

Je n’avais pas besoin de prendre des photos en catastrophe. J’ai profité de tout depuis le jour 1 alors des photos, j’en ai. Ce qui me reste, c’est d’apprécier le moment. Pour une millième fois. Et ce sentiment d’avoir intensément vécu chaque jour l’expérience me réconforte. 

Je suis resté pendant un long moment à tenter d’enregistrer dans ma tête tout ce qui se passait autour de moi. La pluie africaine est magique.    
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Mamadou habillé en canadien et moi en guinéen. Le foté forè et le forè foté.
Et après tout, c’est ma décision de partir. Alors je regarde en avant et je fonce vers de nouveaux projets. Je ne suis pas encore prêt à revenir définitivement au Canada. J’ai d’autres expériences en tête. D’autres projets. De grands projets. Parce que c’est ma façon de vivre. Et parce que de me concentrer sur un nouvel objectif me permet d’avoir un peu moins le vertige.

C’est la fin d’un chapitre exceptionnel. Mais ce n’est pas la fin du livre. Il y a de nouvelles découvertes. Il y a de nouveaux sommets. Et il y a toute la vie qui est à célébrer.

Merci à mes frères et sœurs guinéens. Vous m’avez tellement appris. Je vous serai éternellement reconnaissant. Et je ne vais JAMAIS vous oublier.

Avec tout mon amour,

Nic
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<![CDATA[Chasse aux photos dans Kamsar]]>Wed, 08 Oct 2014 21:11:28 GMThttp://nicdumesnil.com/blog-de-guineacutee/chasse-aux-photos-dans-kamsarBon, très (très brièvement): Pas de problème de ebola où je vie. Pas de nouveau cas dans toute la région depuis plus de 3 semaines et aucun cas à moins de 150km depuis le début de ce terrible virus. Nous sommes prudents, nous faisons attentions et nous allons super bien. Ebola est sur toutes les lèvres occidentales parce qu'il vient de toucher les États-Unis et l'Espagne. La situation certes très grave, mais elle est suivie quotidiennement à Kamsar depuis juin alors aux gens que j'aime: Ne vous inquiétez pas !

Maintenant, ce que je veux vraiment vous partager:

Le weekend dernier, je me suis amusé comme un enfant. Je suis parti avec environ 25 photos de pleins de gens de Kamsar (imprimées à Montréal). Pleins de gens que j'avais photographiés dans la dernière année. Presque uniquement des inconnus croisés dans la rue. Mon défi de l'après-midi: Trouver ces personnes et leur donner leur photo.
De rencontre en rencontre et en montrant toutes les images, j'ai pu retrouver près de la moitié des personnes. Et pour chacune d'entre elles, ce fut une super surprise de voir que, pour vrai, je leur offrais leur photo. Pas de contre-partie demandée, pas d'attrape. Seulement un cadeau. Et un moment de partage.

Un avantage aussi de se promener avec pleins de photos à distribuer: Les gens qui n'ont pas de photos pour eux en veulent. Alors je prends encore plus de clichés.
Ça a été un moment super. Ça a passé trop vite ! Mais au moins, il me reste pleins d'autres photos à donner. Alors je me promènerai dans Kamsar encore.

Même les hommes (qui habituellement ne veulent pas être pris en photo) voulaient leur cliché:
Et une petite nuance quand on est en Guinée: On ne dit pas 'souris' sur une photo, mais: 'ri'. Ça m'a pris beaucoup de temps pour me faire comprendre en disant 'souris'. Peut-être parce que les enfants se demandaient pourquoi je parlais de petits rats au moment de photographier. Pas grave, maintenant, il n'y a pas de problème.
Puis, l'autre weekend, je suis retourné dans notre petit endroit de paradis. Je suis allé avec des bons amis à la plage où on a eu un coucher de soleil fabuleux. On a discuté, on a ri (et sourit) et on a mangé de la bonne bouffe sud-africaine. Il n'y a pas une fois où on y va et où on ne se répète pas 50 fois que l'endroit est merveilleux. Tout change et toujours trop vite alors quand le moment est appréciable, le moins qu'on puisse faire, c'est de l'apprécier.

Et il faut dire que les couchers de soleils et la bière froide après la baignade aident aussi.
Et ces photos n'ont même pas été retouchées ! 
Il faut dire que je ne suis pas trop à plaindre. J'ai aussi des couchers de soleils à partir de la maison. Et c'est le meilleur temps de l'année pour les apprécier. C'est la fin des pluies alors il y a des orages spectaculaires parfois et il y a de beaux nuages pour donner des contrastes. Le smog n'est pas non plus arrivé alors tout est bon. Il faut en profiter en attendant les criquets (mi-novembre jusqu'à fin novembre), puis la saison sèche. Comme le disait trop souvent (et pourtant, il avait raison) un ancien prof: Carpe Diem.
Donc la vie continue (à une vitesse folle), le travail continue (à une vitesse folle), le sport continue (mais je ne cours pas à une vitesse folle) et les bons moments entre amis sont nombreux.

Je pense à vous, je vous embrasse !

Nic
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<![CDATA[Billet sentimental post Montreal]]>Tue, 16 Sep 2014 20:53:08 GMThttp://nicdumesnil.com/blog-de-guineacutee/billet-sentimental-post-montrealJ’avais averti en créant mon blog que certains billets seraient plus légers et que d’autres seraient plus sentimentaux. Après une visite trop courte à Montréal, vous pouvez deviner dans quelle direction je me dirige avec celui-là.

Par où commencer... Je suppose que je peux commencer par mes impressions en arrivant à l’aéroport.

Après une rafale de questions par le premier douanier, j’ai eu droit à une rencontre avec un deuxième. Qu’est-ce que vous faites en Guinée ? Pourquoi travaillez-vous là-bas ? Quel est votre quotidien en Guinée ? Depuis combien de temps ? Comment avez-vous trouvé cet emploi ?

Vraiment, si j’avais eu quelque chose à cacher, j’aurais été inquiet !

Ok, donc, les sentiments vécus… Le premier a été le bonheur de voir mon bon ami qui m’attendait. Le deuxième a été de constater que même si on ne s’était pas vu pour un an, c’était comme si on s’était vu la veille.

En sortant de l’aéroport, c’est le choc de voir l’organisation, la signalisation routière bien suivie, les arbres, le gazon bien coupé, l’absence de déchets. Même l’échangeur Turcot m’a semblé beau ! Mais tout ça fait peur aussi. Tout est trop familier. Tout est trop ‘normal’. Comme si je n’étais jamais parti. Comme si, quand je vais revenir, je vais oublier rapidement c’est quoi mon ‘autre vie’. Mais en même temps, je me rassure. Ma vie en Guinée m’a changé comme individu. Et ça, c’est pour toujours. Je ne peux pas expliquer ce que je vie ici autant que je le voudrais. Parce qu’il faut le vivre pour le comprendre. À chaque jour depuis plus de 3 ans. Comme un trésor que je garde en partie pour moi et que je chérie profondément. Montréal est belle, mais elle ne peut pas m’enlever cela. Cette pensée me rassure même si l’impression peut sembler inquiétante.

Puis on a fait la fête le vendredi. Puis on a fait la fête le samedi. Puis la famille le dimanche. Puis une autre fête le lundi. Puis, puis, puis… Puis le temps de repartir est arrivé. Il y a pleins de gens que j’apprécie beaucoup que je n’ai même pas pu croiser. D’autres que j’ai croisé, mais beaucoup trop rapidement. Ma visite a été un peu comme un tease. Elle me laisse un drôle de goût. Mes batteries ‘famille et amis’ sont rechargées. Ça a été une super-charge. Mais pourquoi cet étrange sentiment ? Certainement parce que j’aurais voulu passer plus de temps avec vous. Certainement aussi parce que, comme je l’avais déjà écrit, il y a des avantages et des sacrifices à faire pour vivre comme je le fais. Et de quitter des gens que j’apprécie aussi rapidement est clairement un des grands sacrifices. 
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En route vers le mariage !
J’ai été content de voir vos beaux projets et votre joie de vivre. Je réalise que je suis entouré de gens positifs et c’est motivant. Pour certains, tout bouge, tout change. Pour d’autres, c’est la routine bien établie. Dans les deux cas, on discute, on partage, on échange. Comme si on était tous ensemble hier. Et c’est ça qui, malgré le très grand manque de sommeil, recharge mes batteries.

Je fonctionne par projet. Depuis toujours, pour toujours. Alors quand je reviens en Guinée, c’est pour me plonger dans ces projets. Je ne me détourne pas de vous et je ne m’éloigne pas. Pas en pensées en tout cas. Je suis extrêmement chanceux d’être entouré de gens extraordinaires. Et j’apprécie ce privilège chaque jour. J’ai aussi la grande chance d’être entouré de gens d’exception à Kamsar alors je suis entre bonnes mains !

Dire au revoir n’est pas facile. Ce ne l’est jamais. Mais ça me solidifie dans mon intention de mener à bout mes projets. Ce n’est pas vrai que je vais à l’autre bout du monde pour aller regarder la télé et manger des chips. Bon, j’aime les chips, mais vous voyez l’idée. Pas de temps à perdre. Hop hop.

Dire au revoir aux amis et proches… Le cœur gros. C’est un peu comme se sentir sur le bord d’un ravin. Je ne vais pas tomber, mais tout l’effet est là. J’ai droit à 3 valises. Qui veut se cacher dans une ?

Puis dire au revoir à ma mère à l’aéroport… Pas facile. Même après toutes ces fois. On se reverra plus tôt que tard, mais ‘tôt’ est un terme relatif quand on est expat. Je pense que le moment le plus difficile, c’est quand je me retourne pour aller vers le contrôle douanier. C’est le moment où je me sens le plus loin de tout. Ma maison au Canada n’est plus là. Ma maison en Guinée est lointaine aussi. Je me dis : I’m on my own now.

Puis je me dis : Non, je ne suis pas seul. Je suis entouré de gens exceptionnels.

Puis je reprends un peu de courage.

Et je repars vers ma maison. Et je repars vers d’autres aventures. Et je repenserai 1 million de fois à vous. Chaque jour.

Je vous embrasse !

Nic
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<![CDATA[Retour de Bolivie, aller-retour Montreal]]>Fri, 05 Sep 2014 06:45:22 GMThttp://nicdumesnil.com/blog-de-guineacutee/retour-de-bolivie-aller-retour-montrealLe voyage en Bolivie a été super. Vraiment super. Du début à la fin. En fait, pour dire la vraie vraie vérité, il a été super jusqu'à presqu'à la fin. Dans la 2e nuit de suite que j'avais dans l'avion, un bébé a pleuré pendant pratiquement 4 heures en ligne sans jamais arrêter. Mais bon, c'est la vie et ça n'affecte en rien les grandes découvertes que j'ai fait en Bolivie.

Les photos sont en cours de triage, mais il faudra attendre quelques semaines parce que je suis présentement à Paris, en route vers Montréal. J'ai un mariage important auquel je serai alors je fais un aller retour de 5 jours pour aller célébrer avec les amis et voir la famille. C'est fatigant ? Un peu, mais voir les gens que j'apprécie recharge les batteries et non le contraire !

Donc à suivre pour les photos et le vidéo de la Bolivie et des grandes montagnes de ce petit pays !

Je vous embrasse !

Nic
PS: Une anecdote quand même: Toutes les personnes de l'équipe avec qui j'étais croyaient que La Paz était terriblement sale, mais moi, qui connait maintenant bien Conakry, trouvait que c'était vraiment pas si mal que ça ! Comme quoi tout est relatif.]]>
<![CDATA[Prêt pour un voyage !]]>Wed, 06 Aug 2014 20:39:35 GMThttp://nicdumesnil.com/blog-de-guineacutee/prt-pour-un-voyageBon, c'est probablement un titre qui ne veut rien dire. Qui n'est pas prêt pour un voyage ? Dans tous les cas pourtant, je serai à l'aventure dès ce vendredi. Départ pour un nouveau pays et de nouvelles montagnes.

Les défis au travail sont très intéressants (nouvelle job). Le temps a passé super vite. C'est toujours ce qui arrive en Guinée on dirait !

Je vous quitte pour 3 semaines pour aller à l'assaut de hautes montagnes en Bolivie. Le projet: Une montagne de 5,300m, une autre de 6,100m et une 3e de 6,400m. Je devrais être servi pour le défi avec ces pics techniques. J'ai bien hâte de vous montrer les photos et le vidéo. À suivre !

Alors je vous embrasse et je vous redonne des nouvelles dès mon retour (ou peut-être pendant le voyage, qui sait). Vous pouvez toujours aller voir le blog de IMG (mountainguides.com/wordpress pour avoir des nouvelles de notre expé).

Oh, aussi: Pas d'inquiétude pour Kamsar pour le moment. On est toujours aussi prudents avec ebola, mais la bonne nouvelle, c'est qu'il n'y a toujours aucun cas dans la région de Boké. 

Je vous embrasse ! Hasta luego !


Nic]]>
<![CDATA[La vie d'expatrié. MA vie d'expatrié.]]>Sun, 13 Jul 2014 11:15:48 GMThttp://nicdumesnil.com/blog-de-guineacutee/la-vie-dexpatri-ma-vie-dexpatriJ’ai lu un article dernièrement sur l’expatriation qui m’a beaucoup inspiré à partager mon expérience de Kamsar. Je le reprends donc pour l’adapter à ma réalité.

Je suis à l’extérieur de mon pays natal depuis plus de 3 ans. Trois ans de découvertes sur une terre d’adoption que j’apprends à connaître à chaque jour. Et mon apprentissage d’aujourd’hui a été aussi important et édifiant que celui de ma première journée. Mais je réalise que la vie d’expatrié est remplie de mythes et d’idées qui sont rarement exacts. J’ai donc décidé de vous communiquer ces idées et de vous expliquer la réalité de ma vie. Pour ceux qui pourraient trouver mon blog par hasard et sans me connaître, je travaille en comptabilité dans une entreprise minière de l’Afrique de l’Ouest. Je vie avec la population locale (et non dans un compound sécurisé) et je ne suis pas dans une zone de conflits.

Certains pourraient avoir envie de devenir expatrié. D’autres se répèteront que ce n’est vraiment pas pour eux. Au moins, vous aurez l’heure juste !
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Tu sais que tu es loin du Canada quand tu vois des noms de village comme ça !
Mythe #1 – Nic est en Afrique donc il a beaucoup (peut-être même trop) de temps libre.

Laissez-moi vous lancer une mise en situation. Vous travaillez 45 heures par semaine. Souvent un peu plus. Mais vous avez besoin de 5 minutes pour quitter le travail et arriver à la maison. Vous choisissez de ne pas avoir de câble. Vous ne passez pas plus de 15 minutes par jour sur Facebook. Vous êtes loin de votre famille et vous vivez seul. Il n’y a pas de cinéma, pas de boutique pour magasiner, 2 restaurants seulement et une piscine constamment en ‘réparation’. Avez-vous beaucoup de temps ? Oui, certes. Mais pendant ce temps d’extra, vous voyez des amis et faites beaucoup de sport. Faites le calcul. Le temps que j’ai de plus est le temps ‘télé’, le trafic, la vie de couple et Facebook. Et ces 4 paramètres sont une question de décision. Chaque personne qui lit ce texte a le choix de ces 4 paramètres. Ais-je plus de temps que la plupart des gens ? Oui. Parce que je suis en Afrique ? Non. Parce que j’ai fait des choix (et des sacrifices) qui me donnent plus de temps. Alors j’utilise le maximum de ce temps pour avancer mes projets et développer mes centres d’intérêts.


Mythe #2 – Les employés à la maison sont signe d’une vie privilégiée.

Les films rendent cette idée tenace. C’est facile de s’imaginer que je suis sur ma grande véranda et qu’un employé dévoué m’apporte un verre de jus frais avec des glaçons. La vie coloniale ! Mais ce n’est pas du tout ma réalité. Au contraire. Avoir des employés permet certes de ne pas laver les plancher ou les toilettes, mais il s’agit de personnes que je prends à charge. Non seulement ce n’est pas un choix (ne pas engager de travailleurs est très mal perçu et montre un refus de coopérer avec la population locale), mais je deviens en partie responsable de la vie de ces gens et de leurs proches. Je connais leur famille, ils connaissent la mienne. Je suis la seule personne qui peut les aider en cas de maladie (pour eux ou pour leur famille) et je suis le seul qui peut les aider dans les difficultés de leur vie quotidienne.

Il faut aussi ajouter que, même si on ne s’imagine pas que c’est aussi intense avant de le vivre, rien ne prend le même temps qu’à la maison. Aller chercher des médicaments à la pharmacie peut facilement représenter 3 ou 4 heures d’attente au soleil en milieu de journée. Grosso modo, les responsabilités de mes gardiens sont d’ouvrir le portail quand j’arrive, de nourrir le chien et de garder le terrain propre pour diminuer la chance d’avoir des visites de serpents. En échange de ces services, j’ai une responsabilité sur eux et sur toute leur famille immédiate. 
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Mon ami Bangoura (à droite) avec l'équipe d'athlétisme qu'il entraine.
Mythe #3 – Nic est en Afrique donc il voit quotidiennement tous les animaux du roi lion.

Et non… La plupart le savent déjà, mais pour les irréductibles, l’Afrique n’est pas un seul pays et n’est pas un seul climat. Il n’y a ni lion en Guinée, ni girafe. On raconte qu’il y a déjà eu des éléphants, mais bon, je pense que c’est plus folklorique ou que c’est d’une époque depuis longtemps révolue. J’ai vu quelques singes (2 près de la maison et plusieurs dans l’Est du pays dont des chimpanzés), des agoutis (une sorte de rongeur de la grosseur d’un chien) et toutes sortes d’insectes. Dans Kamsar, il y a des chèvres, des poules, des chiens errants et des vautours. Il y a aussi des caméléons, des varans (mon chien aime bien jouer avec eux) et tous les serpents venimeux de l’Afrique de l’Ouest (cobra, mamba vert, mamba noir). Mon chien aime moins jouer avec ceux là. Pour les safaris, il faut aller au Botswana, en Namibie, en Tanzanie, au Kenya ou en Afrique du Sud : Tous à plus de 3,000km de chez moi ! Il y a beaucoup de découvertes à faire en Guinée, mais elles ne sont pas animalières. Elles sont culturelles !

Mythe #4 – Être expatrié, c’est comme être en voyage toute l’année.

Ce mythe est une des plus grandes idées préconçues. Je ne suis pas en voyage toute l’année. J’ai certes beaucoup de vacances et j’en profite pour explorer le plus possible notre petite (mais grande !) planète, mais dans mon quotidien, je ne suis pas en voyage. Ma vie est plus proche de celle d’un nouvel immigrant qui essaie d’apprendre une culture qui lui est complètement étrangère que de celle d’un voyageur en sabbatique. Tout m’était étranger quand je suis arrivé ici. Les coutumes, les trucs importants, les trucs qui ne le sont pas, la façon de vivre… À cela, j’ajoute les problèmes et défis du travail et de la vie quotidienne. Je ne suis PAS en vacances ! Et quand je me sens loin de la maison, quand c’est difficile parfois, je ne peux que fermer les volets et regarder un film. Il faut spécifier que la grande majorité du temps, je suis bien ici. Ce qui est difficile et qu’on ne peut pas comprendre avant de l’avoir vécu, c’est quand, pour l’espace d’une journée, on a envie d’être à la maison (la vraie maison), et qu’on ne l’est pas. Alors on doit trouver d’autres façons de rester positif.  Parce que, à l’opposé du voyageur, on ne peut pas partir à la découverte d’un nouvel endroit ou d’un nouveau pays.    
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Mon chez moi. Avec Sobaka qui ne me laissera pas entrer si je ne le gratte pas sous les oreilles !
Mythe #5 – Nic a toujours voyagé alors ça a été facile de partir vivre en Afrique.

Oh, la phrase… ‘Je ne ferais jamais ce que tu fais…’. Tellement entendue souvent. Comme si ma décision d’aller en Afrique avait été facile. Comme si tout était arrivé comme ça. Le mythe du ‘pré-programmé’. Complètement erroné.

Le fait de partir en Afrique a été une décision qui s’est prise pendant plus d’un an. Puis ça a été une préparation exhaustive (avec un grand carton d’avancement des travaux sur le mur du salon), puis le grand saut. Évidemment, quitter deux bons emplois au centre-ville de Montréal et partir dans un village d’Afrique de l’Ouest n’a pas été une décision facile. Et le fait de décider de rester seul après presque 2 ans pour poursuivre mon chemin ici non plus. Mais c’est le résultat de mes choix. Et je me tiens debout devant ces choix. Le seul regret qu’on peut avoir par rapport à ça, c’est d’avoir eu envie de le faire, mais de ne pas avoir été au bout.

Le vertige est là. Le doute est là. C’est inévitable. Mais on se lance. Et on est mille fois récompensés pour cette décision.


Mythe #6 – La vie d’expatrié est comme une grande aventure.

Cette idée est en partie vraie, mais elle est pratiquement tout le temps déformée. C’est une aventure de tous les instants. Vrai. Je vie au quotidien trop d’anecdotes pour tout noter (et de toute façon, si je répétais tout ça, on me dirait que j’exagère ou que j’invente des histoires (si seulement vous saviez !)). Vrai. Mais ce qu’on oublie dans tout ça, c’est que je suis ici tout le temps. Ça, ça veut dire que je suis loin de ma famille dans les moments de grande joie et dans les moments difficile. Je suis loin d’eux aussi pour tous les anniversaires et les célébrations. Je suis loin des amis aussi. Absent des retrouvailles scolaires. Absent pour les mariages. Absent pour les naissances des enfants.

Il y a évidemment des moments magnifiques vécus en Guinée, mais il y a aussi des moments où je me sens terriblement loin. Et c’est habituellement dans ces moments que la connexion internet et téléphonique devient instable, ce qui m’empêche de me sentir un peu plus près. Comme pour tester la force du mental. Dans ces moments, je peux vous dire que les pensées fusent. Pourquoi suis-je ici ? Est-ce que ça vaut le coup ? Puis je me ressaisie et je me concentre sur mes projets. Je vais profiter de chaque minute passée ici. Je n'ai pas le droit de perdre mon temps. Je n’ai pas le temps de perdre mon temps. Et j’envoie un maximum de pensées positives vers mes proches.

Je pense à vous tous et tout le temps. On aura beaucoup d’histoires à se raconter quand on se reverra plus tard. Je vous aime et je ne vous oublie pas.    
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Un entrainement sportif de fin de journée. Photo prise de ma maison.
Pour clore, je peux résumer en quelques mots. Je me suis promis d’attendre la fin de mon mandat en Guinée pour donner un verdict final, mais d’emblée, je sais que si je retournais dans le temps, je n’hésiterais pas une demi-seconde pour plonger dans cette grandiose expérience.

Alors… Qui veut être expat ? 

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<![CDATA[Les pluies ont commencées]]>Mon, 30 Jun 2014 20:03:56 GMThttp://nicdumesnil.com/blog-de-guineacutee/les-pluies-ont-commencesQuoi de neuf depuis mon retour du Denali ? Pleins de trucs, comme d'habitude. 

D'abord, c'est le nouveau travail qui a commencé. C'est intéressant et différent. C'est agréable de bouger sur de nouveaux challenges.

Puis il y a la plage qui est toujours aussi agréable malgré les pluies. Il y a plus d'insectes, mais c'est pas encore aussi terrible que le camping dans le nord du Québec !

On a aussi eu un get together avec des amis et un chanteur guinéen très doué est venu faire une prestation. Il sera définitivement là lors de mon prochain party à la maison après les pluies. Je tenterai de prendre quelques vidéos pour vous montrer.

Petit concept photo de ce blog: Des ombres et des contres-jours. La dernière photo est celle de Kaba prise à la maison.
Petit moment cocasse de la dernière semaine. Je suis allé campé avec des amis et j'en ai profité pour acheter quelques coquillages avec Bo qui nous aide toujours quand on va camper. Et là, vraiment tout le monde a participé. Bo évidemment, mais aussi sa 2e femme, son fils Mohamed et… sa petite fille Mama. Chacun a aidé !
Il y a aussi des changements dans ma planification de vacances alors il est possible que je reparte pour une nouvelle expédition plus tôt que prévu. Plus de détails quand ce sera confirmé !

Je vous embrasse,

Nic
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<![CDATA[Le Denali et l'Afrique]]>Mon, 05 May 2014 20:58:25 GMThttp://nicdumesnil.com/blog-de-guineacutee/le-denali-et-lafriqueBonjour à tous !

C'est seulement un mini billet pour vous dire 2 choses importantes:

Dans 48 heures, je serai en route pour me rendre au Denali (Mckinley) ! Je m'entraine depuis 6 mois spécifiquement (j'étais à l'Aconcagua il y a 6 mois) et je suis prêt pour une nouvelle aventure. Au menu, des températures de -35 et des pentes à 60 degrés. Ce sera un défi d'alpinisme fabuleux et j'ai vraiment hâte d'y être. Enfin, c'est le moment d'aller rentabiliser tout ce dur entrainement. Let's go out there and celebrate life !

2e chose importante du billet: Allez voir la page nommée 'photojournal' pour voir mes plus belles photos d'Afrique et les histoires les accompagnant. Vous m'en donnerez des nouvelles en juin après mon expé !

Je vous embrasse, envoyez moi des pensées positives en mai !

Nic]]>
<![CDATA[Nouvelles de Kamsar]]>Wed, 23 Apr 2014 22:09:12 GMThttp://nicdumesnil.com/blog-de-guineacutee/nouvelles-de-kamsarBonjour à tous !
Petit billet pour donner des nouvelles. Tout se passe bien à Kamsar. Pas de problème dans toute notre région pour Ébola. On reste à l'écoute, mais tout est sous contrôle.
Sinon, dans les nouveautés, il y a plusieurs expats qui viennent nous rejoindre. Ça fait drôle de voir les nouveaux arriver. Je revis mes premiers moments à chaque fois. C'est comme si c'était hier, mais en réalité, ça fait déjà presque 3 ans !

Donc la routine continue. Je vous prépare une petite surprise photographique dans les prochaines semaines (il me reste encore du travail à faire avant de publier). Je m'entraine aussi beaucoup parce qu'une nouvelle expédition approche pour moi. Dans deux semaines, je vais échanger le +35 pour le -35 ! Seulement 70 degrés de différence !

Pour donner quelques photos dans ce billet, je vous offre une découverte que j'ai fait avec des amis il y a quelques mois déjà. Nous sommes allés explorés la brousse dans le coin de Boké et avons trouvé des endroits intéressants. Je poursuivrai plus tard avec mes thématiques photos !

C'est amusant de penser que ces découvertes se font à seulement quelques kilomètres de chez moi. Comme quoi, même dans notre cour, on peut trouver de petits trésors !
Plus de nouvelles sous peu. Probablement dès la fin de mon expédition ! Time to go have fun !

Je vous embrasse (comme toujours),

Nic
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