L'expédition
Le mont Everest est un défi colossal. C’est la plus haute montagne du monde. C’est un objectif que seulement une poignée de grimpeurs ont atteint. C’est 2 mois d’expédition et un sommet qui est à la hauteur de croisière d’un avion de ligne. C’est le rêve inatteignable qui peut parfois être atteint.
En avril et mai 2015, je suis parti avec une expédition internationale (IMG) pour aller au sommet de l’Everest. Je m’étais entrainé spécifiquement pour cette montagne et j’avais monté 7 montagnes de plus de 5,000m dans l’année qui a précédée l’expédition. Mon physique était évidemment à un sommet. Mon mental aussi. Le mont Everest est une expédition de 65 jours qui requiert de repousser ses limites psychologiques et physiques. J’étais loin de me douter que l’expédition se déroulerait comme elle a été. Voici des extraits de mon blog de voyage qui relatent ce qui s’est vraiment passé.
Situation Géographique Altitude Prix Temps requis % de réussite
Nepal, Asie 8,850m. 40,000 @ 100,000 $ 65 jours 20%
Le mont Everest est un défi colossal. C’est la plus haute montagne du monde. C’est un objectif que seulement une poignée de grimpeurs ont atteint. C’est 2 mois d’expédition et un sommet qui est à la hauteur de croisière d’un avion de ligne. C’est le rêve inatteignable qui peut parfois être atteint.
En avril et mai 2015, je suis parti avec une expédition internationale (IMG) pour aller au sommet de l’Everest. Je m’étais entrainé spécifiquement pour cette montagne et j’avais monté 7 montagnes de plus de 5,000m dans l’année qui a précédée l’expédition. Mon physique était évidemment à un sommet. Mon mental aussi. Le mont Everest est une expédition de 65 jours qui requiert de repousser ses limites psychologiques et physiques. J’étais loin de me douter que l’expédition se déroulerait comme elle a été. Voici des extraits de mon blog de voyage qui relatent ce qui s’est vraiment passé.
Situation Géographique Altitude Prix Temps requis % de réussite
Nepal, Asie 8,850m. 40,000 @ 100,000 $ 65 jours 20%
Blog 1
J’en rêve presqu’à chaque nuit depuis quelques semaines, mais on dirait que je réalise à l’instant que c’est le moment. LE moment. Je me suis préparé pendant des années et j’y rêve depuis toujours, mais le fait de réaliser que c’est en train d’arriver est un moment unique. Une sorte de mélange de nervosité et de motivation.
Je suis dans les tous derniers préparatifs avant de partir. Il me reste à faire entrer tout l’équipement dans mes sacs et à aller prendre l’avion. C’est un moment excitant.
J’ai fait mes devoirs. Je me suis préparé avec beaucoup de dévotion. La préparation mentale ne se fait pas en une journée. La préparation physique et technique non plus, alors de sentir que c’est enfin le moment d’aller voir cette montagne mythique est vraiment exaltant.
Le sentiment est aussi différent quand je regarde les infos sur l’Everest. La route, les vidéos, les témoignages… Je les vois avec un angle différent. Avant, c’était plutôt de la curiosité. Maintenant, c’est quelque chose que je veux aller vivre. Je ne veux plus voir des photos de l’Everest. Je veux aller prendre les miennes. Plus important encore : Je ne veux plus entendre parler de l’Everest. Je veux y aller et le vivre. J’y vais motivé, concentré et en réalisant à quel point je suis chanceux d’avoir pleins de personnes qui m’aiment dans mon entourage. Vous êtes ma motivation. Je vous le répèterai dans 1 mois et demi à 8,000m d’altitude sur mon chemin vers le sommet.
Donc dans quelques jours, c’est le départ officiel. Départ de Montréal le 23 mars. Début de la marche vers le camp de base autour du 2 avril. Je vous tiendrai informés.
J’en rêve presqu’à chaque nuit depuis quelques semaines, mais on dirait que je réalise à l’instant que c’est le moment. LE moment. Je me suis préparé pendant des années et j’y rêve depuis toujours, mais le fait de réaliser que c’est en train d’arriver est un moment unique. Une sorte de mélange de nervosité et de motivation.
Je suis dans les tous derniers préparatifs avant de partir. Il me reste à faire entrer tout l’équipement dans mes sacs et à aller prendre l’avion. C’est un moment excitant.
J’ai fait mes devoirs. Je me suis préparé avec beaucoup de dévotion. La préparation mentale ne se fait pas en une journée. La préparation physique et technique non plus, alors de sentir que c’est enfin le moment d’aller voir cette montagne mythique est vraiment exaltant.
Le sentiment est aussi différent quand je regarde les infos sur l’Everest. La route, les vidéos, les témoignages… Je les vois avec un angle différent. Avant, c’était plutôt de la curiosité. Maintenant, c’est quelque chose que je veux aller vivre. Je ne veux plus voir des photos de l’Everest. Je veux aller prendre les miennes. Plus important encore : Je ne veux plus entendre parler de l’Everest. Je veux y aller et le vivre. J’y vais motivé, concentré et en réalisant à quel point je suis chanceux d’avoir pleins de personnes qui m’aiment dans mon entourage. Vous êtes ma motivation. Je vous le répèterai dans 1 mois et demi à 8,000m d’altitude sur mon chemin vers le sommet.
Donc dans quelques jours, c’est le départ officiel. Départ de Montréal le 23 mars. Début de la marche vers le camp de base autour du 2 avril. Je vous tiendrai informés.
Blog 2
Pour les details et des photos sur mon temps passée à Katmandou, cliquez ici: xxxxxxxxxx
Blog 3
Je suis maintenant rendu dans les montagnes. Enfin ! Depuis le dernier billet, j’ai rencontré mon groupe et nous avons préparé notre départ pour Lukla. Nous sommes ensuite allés vers l’aéroport, puis nous avons attendu, attendu, attendu… Pendant plusieurs heures pour finalement nous faire dire que nous devrons attendre au lendemain pour décoller. Les conditions ne sont pas assez bonnes à Lukla pour prendre l’avion. C’est la vie !
Le lendemain, nous sommes retournés à l’aéroport, puis nous avons recommencé le processus. Attente, attente, attente… Nous avons pris nos cartes d’embarquement, puis, devant la porte de départ, nous nous sommes faits dire : pas aujourd’hui ! Mauvaises conditions à Lukla. Ahhhhh !
La 3e journée sera finalement la bonne. Nous avons refait le chemin, mais cette fois, jusqu’à l’avion, puis jusqu’à Lukla. Maintenant, nous sommes rendus dans les montagnes ! Enfin !
Nous avons enfin commencé à bouger. Quel bon sentiment. De l’aéroport, nous sommes partis vers les villages. Nous avons vu des rizières, des cols de montagne et des vallées. Il nous faudra plusieurs jours avant de voir l’Everest. J’ai bien hâte de voir ce colosse !
Pour les details et des photos sur mon temps passée à Katmandou, cliquez ici: xxxxxxxxxx
Blog 3
Je suis maintenant rendu dans les montagnes. Enfin ! Depuis le dernier billet, j’ai rencontré mon groupe et nous avons préparé notre départ pour Lukla. Nous sommes ensuite allés vers l’aéroport, puis nous avons attendu, attendu, attendu… Pendant plusieurs heures pour finalement nous faire dire que nous devrons attendre au lendemain pour décoller. Les conditions ne sont pas assez bonnes à Lukla pour prendre l’avion. C’est la vie !
Le lendemain, nous sommes retournés à l’aéroport, puis nous avons recommencé le processus. Attente, attente, attente… Nous avons pris nos cartes d’embarquement, puis, devant la porte de départ, nous nous sommes faits dire : pas aujourd’hui ! Mauvaises conditions à Lukla. Ahhhhh !
La 3e journée sera finalement la bonne. Nous avons refait le chemin, mais cette fois, jusqu’à l’avion, puis jusqu’à Lukla. Maintenant, nous sommes rendus dans les montagnes ! Enfin !
Nous avons enfin commencé à bouger. Quel bon sentiment. De l’aéroport, nous sommes partis vers les villages. Nous avons vu des rizières, des cols de montagne et des vallées. Il nous faudra plusieurs jours avant de voir l’Everest. J’ai bien hâte de voir ce colosse !
Blog 4
Bonjour depuis les montagnes ! Depuis la dernière fois que je vous ai écrit, on a progressé dans la vallée du Khumbu. On a eu droit à des paysages spectaculaires et à une météo de plus en plus froide (quoi que ce n’est pas encore très froid comparé à ce que ça va être !).
Je suis présentement rendu à Periche, à 4,200m d’altitude. Le plan dans les prochains jours sera de nous rendre au camp du mont Lobuche et de faire des rotations d’acclimatation pour 3 jours avant d’arriver au camp de base de l’Everest. Le but est d’y arriver en se sentant bien. Se sentir ‘bien’ est évidemment relatif à 5,300m d’altitude.
Donc, pour résumer les derniers jours : Lukla-Petit village inconnu-Namche Bazar-Pengbouche-Periche. Le moral est toujours haut, surtout depuis qu’on a vu Sagarmatha (la déesse mère du monde, aussi appelée mont Everest). C’est tellement inspirant. La vue du sommet doit être vraiment superbe ! Je compte me faire ma propre opinion là-dessus autour de la mi-mai.
Bonjour depuis les montagnes ! Depuis la dernière fois que je vous ai écrit, on a progressé dans la vallée du Khumbu. On a eu droit à des paysages spectaculaires et à une météo de plus en plus froide (quoi que ce n’est pas encore très froid comparé à ce que ça va être !).
Je suis présentement rendu à Periche, à 4,200m d’altitude. Le plan dans les prochains jours sera de nous rendre au camp du mont Lobuche et de faire des rotations d’acclimatation pour 3 jours avant d’arriver au camp de base de l’Everest. Le but est d’y arriver en se sentant bien. Se sentir ‘bien’ est évidemment relatif à 5,300m d’altitude.
Donc, pour résumer les derniers jours : Lukla-Petit village inconnu-Namche Bazar-Pengbouche-Periche. Le moral est toujours haut, surtout depuis qu’on a vu Sagarmatha (la déesse mère du monde, aussi appelée mont Everest). C’est tellement inspirant. La vue du sommet doit être vraiment superbe ! Je compte me faire ma propre opinion là-dessus autour de la mi-mai.
Le but pour le moment est de ne pas se fatiguer et de ne pas être malade. On mange bien, on se repose bien et on s’acclimate. Tout est en ligne pour atteindre la première étape, soit le camp de base. De là, on va débuter la grimpe. Chaque étape est importante. Je ne pense pas qu’au sommet (sinon, ce serait décourageant !). Chaque journée est un sommet.
Si tout se passe comme prévu, la prochaine fois que je vais écrire, ce sera depuis le camp de base (EBC) !
Si tout se passe comme prévu, la prochaine fois que je vais écrire, ce sera depuis le camp de base (EBC) !
Blog 5
Dans les derniers jours, nous sommes partis de Periche pour aller au camp de base du Lobuche. Lobuche est une jolie montagne de 6,000m qui fera partie de notre acclimatation. Jusqu'à maintenant, nous sommes allés au camp de base et au ‘high camp’ de cette montagne, puis nous sommes revenus à son camp de base.
Depuis le 8 avril, nous sommes en tente (et nous serons en tente pour le prochain mois et demi). Il fait pour le moment entre -5 et -15 pendant la nuit. C’est frisquet, mais ce n’est pas encore Froid (avec un grand ‘F’).
Nous avons apprécié les belles vues du Lobuche, là où nous nous sommes entraînés et où nous nous sommes habitués à l’air raréfié. Nous sommes montés à 5,100m, puis nous sommes redescendus de nouveau. C’est comme ça qu'on s'habitue. On monte, on descend. On remonte, on redescend. Et graduellement, le corps produit de plus en plus de globules rouges et permet de fonctionner. Pour donner un exemple, une personne qui se ferait téléporter à 5,000m d’altitude instantanément tomberait sans connaissance et mourrait probablement si elle n’était pas évacuée rapidement. Avec la pratique que nous avons eue, je vous écris présentement de 5,300m et je me sens en pleine forme. Je suis évidemment essoufflé dès que je marche ou que j’attache mes souliers, mais tout va bien et je continue mon acclimatation. Monter une montagne est un long processus. Surtout l’Everest !
Dans les derniers jours, nous sommes partis de Periche pour aller au camp de base du Lobuche. Lobuche est une jolie montagne de 6,000m qui fera partie de notre acclimatation. Jusqu'à maintenant, nous sommes allés au camp de base et au ‘high camp’ de cette montagne, puis nous sommes revenus à son camp de base.
Depuis le 8 avril, nous sommes en tente (et nous serons en tente pour le prochain mois et demi). Il fait pour le moment entre -5 et -15 pendant la nuit. C’est frisquet, mais ce n’est pas encore Froid (avec un grand ‘F’).
Nous avons apprécié les belles vues du Lobuche, là où nous nous sommes entraînés et où nous nous sommes habitués à l’air raréfié. Nous sommes montés à 5,100m, puis nous sommes redescendus de nouveau. C’est comme ça qu'on s'habitue. On monte, on descend. On remonte, on redescend. Et graduellement, le corps produit de plus en plus de globules rouges et permet de fonctionner. Pour donner un exemple, une personne qui se ferait téléporter à 5,000m d’altitude instantanément tomberait sans connaissance et mourrait probablement si elle n’était pas évacuée rapidement. Avec la pratique que nous avons eue, je vous écris présentement de 5,300m et je me sens en pleine forme. Je suis évidemment essoufflé dès que je marche ou que j’attache mes souliers, mais tout va bien et je continue mon acclimatation. Monter une montagne est un long processus. Surtout l’Everest !
Nous sommes ensuite partis vers notre objectif principal : le mont Everest. Nous sommes allés au camp de base (EBC). Une longue journée de marche nous attendait, mais nous avons été récompensés par des vues spectaculaires et par le fait de se sentir bien.
Nous sommes arrivés au EBC pour nous installer dans notre nouvelle maison. Je passerai ici près d’un mois alors je dois m’y sentir bien. Dans un prochain billet, je vous ferai visiter mon nouveau domicile. Vous verrez que je suis bien installé pour être à plus de 5,000m, dans des cailloux, de la glace et de la neige ! Et j’ai même internet !
Dans les prochains jours, nous allons faire de la pratique technique et nous allons grimper le mont Lobuche. Nous allons nous pratiquer en escaladant une montagne de 6,000m. De la belle pratique!
Blog 6
Les journées passent vite. C’est paradoxal. On pourrait penser que de faire du camping tous les jours, pendant des semaines et des semaines, fait en sorte que le temps passe de plus en plus tranquillement. Pourtant, c’est tout le contraire !
Peut-être aussi parce qu’il y a tellement de nouveautés et de défis que les journées de repos sont vues comme une bonne récompense. Dans tous les cas, je suis au EBC depuis 2 jours et je m’installe de plus en plus confortablement dans ma nouvelle maison.
Depuis le dernier billet, on a quitté le EBC pour redescendre dans la vallée. On est retourné au camp du Lobuche, mais cette fois avec l’intention de le monter. On a progressé jusqu’au high camp, puis on est parti vers le sommet avec beaucoup de neige au sol. Plus de 30cm étaient tombés dans les dernières heures.
Nous sommes arrivés au EBC pour nous installer dans notre nouvelle maison. Je passerai ici près d’un mois alors je dois m’y sentir bien. Dans un prochain billet, je vous ferai visiter mon nouveau domicile. Vous verrez que je suis bien installé pour être à plus de 5,000m, dans des cailloux, de la glace et de la neige ! Et j’ai même internet !
Dans les prochains jours, nous allons faire de la pratique technique et nous allons grimper le mont Lobuche. Nous allons nous pratiquer en escaladant une montagne de 6,000m. De la belle pratique!
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Les journées passent vite. C’est paradoxal. On pourrait penser que de faire du camping tous les jours, pendant des semaines et des semaines, fait en sorte que le temps passe de plus en plus tranquillement. Pourtant, c’est tout le contraire !
Peut-être aussi parce qu’il y a tellement de nouveautés et de défis que les journées de repos sont vues comme une bonne récompense. Dans tous les cas, je suis au EBC depuis 2 jours et je m’installe de plus en plus confortablement dans ma nouvelle maison.
Depuis le dernier billet, on a quitté le EBC pour redescendre dans la vallée. On est retourné au camp du Lobuche, mais cette fois avec l’intention de le monter. On a progressé jusqu’au high camp, puis on est parti vers le sommet avec beaucoup de neige au sol. Plus de 30cm étaient tombés dans les dernières heures.
Classique de montagne : On a commencé de nuit, on a progressé sous les étoiles, on a ensuite enfilé les crampons, et on s'est attaqué à une pente de plus en plus à pic, jusqu’à ce qu'on ait atteint le sommet. Environ 800m de cordes fixes étaient à notre disposition. Il s'agit de cordes ancrées dans le sol pour faciliter le passage des grimpeurs quand la pente est abrupte. On était venu ici pour se pratiquer (il y aura beaucoup de cordes fixes entre le camp 2 et le camp 3 de l'Everest) et pour s'acclimater. Il s'agissait d'une belle pratique en altitude, sur une montagne de 6,119m !
Résultat : Sommet atteint en quelques heures et retour au camp en pleine forme. Je me sens bien et c’est super d’être en train de monter des montagnes. Ça donne de l’énergie pour la suite des choses et ça permet de compléter notre première grande rotation. En gros, l’Everest se fait en 5 grandes étapes : aller au camp de base, faire la rotation du Lobuche, faire 2 grandes rotations sur les pentes, et aller vers le sommet. J’ai maintenant 2 étapes de complétées. C’est super positif ! D’ici la fin-mai, si tout continue comme ça, je serai à l’étape 5 !
Résultat : Sommet atteint en quelques heures et retour au camp en pleine forme. Je me sens bien et c’est super d’être en train de monter des montagnes. Ça donne de l’énergie pour la suite des choses et ça permet de compléter notre première grande rotation. En gros, l’Everest se fait en 5 grandes étapes : aller au camp de base, faire la rotation du Lobuche, faire 2 grandes rotations sur les pentes, et aller vers le sommet. J’ai maintenant 2 étapes de complétées. C’est super positif ! D’ici la fin-mai, si tout continue comme ça, je serai à l’étape 5 !
Dans les prochains jours, on va se reposer au EBC, se pratiquer à traverser des échelles (on devra traverser des crevasses) et on va bien manger. Je me prépare aussi mentalement pour la prochaine étape. Je vais aller grimper sur l’Everest !
Comme dernière note, je voudrais lever mon chapeau aux nombreuses personnes qui se rendent au camp de base de l’Everest. Pour la grande majorité des gens, le défi est de se rendre au EBC. J’ai vu des gens de tous âges et de toutes conditions donner tout ce qu’ils ont pour se rendre vers leur objectif. Bravo à toutes ces personnes qui se sont rendues au bout de leur rêve et qui ont atteint le camp de base de l’Everest. Comme on le dit ici : pour les randonneurs, le camp de base de l’Everest, c’est le trek d’une vie. Pour les grimpeurs, le sommet de l’Everest, c’est la grimpe d’une vie. Dans tous les cas, je trouve exceptionnel qu’il y ait plein de gens qui bravent le froid, l’altitude et l’inconfort relatif pour se rendre au camp de base et réaliser leur rêve. Bravo !
Comme dernière note, je voudrais lever mon chapeau aux nombreuses personnes qui se rendent au camp de base de l’Everest. Pour la grande majorité des gens, le défi est de se rendre au EBC. J’ai vu des gens de tous âges et de toutes conditions donner tout ce qu’ils ont pour se rendre vers leur objectif. Bravo à toutes ces personnes qui se sont rendues au bout de leur rêve et qui ont atteint le camp de base de l’Everest. Comme on le dit ici : pour les randonneurs, le camp de base de l’Everest, c’est le trek d’une vie. Pour les grimpeurs, le sommet de l’Everest, c’est la grimpe d’une vie. Dans tous les cas, je trouve exceptionnel qu’il y ait plein de gens qui bravent le froid, l’altitude et l’inconfort relatif pour se rendre au camp de base et réaliser leur rêve. Bravo !
Blog 7
Depuis le dernier billet, tout allait pour le mieux. Je me sentais en parfaite forme, l’acclimatation allait bien, le moral était au sommet…
Nous avons passé au travers du Icefall sans difficulté. La route, qui se veut être un labyrinthe entre les dédales de glace de la vallée du Khumbu, s’est révélée être un défi particulièrement intéressant. Évidemment, on a toujours en tête le fait que c’est une place très dangereuse et que la plupart des accidents sur l’Everest arrivent à cet endroit. Les glaciers sont en mouvement, alors il ne faut pas perdre de temps quand on veut traverser cet endroit. Les points de vue et les formations de glace sont quand même spectaculaires.
Puis nous sommes partis vers le camp 1. C’était la première grande rotation sur l’Everest, alors nous étions tous bien excités. Nous avons traversé le Icefall en 6 heures, en passant sur certaines traverses vertigineuses.
Nous sommes arrivés au camp 1 vers 9h30 le matin. Le sentiment était super bon.
Depuis le dernier billet, tout allait pour le mieux. Je me sentais en parfaite forme, l’acclimatation allait bien, le moral était au sommet…
Nous avons passé au travers du Icefall sans difficulté. La route, qui se veut être un labyrinthe entre les dédales de glace de la vallée du Khumbu, s’est révélée être un défi particulièrement intéressant. Évidemment, on a toujours en tête le fait que c’est une place très dangereuse et que la plupart des accidents sur l’Everest arrivent à cet endroit. Les glaciers sont en mouvement, alors il ne faut pas perdre de temps quand on veut traverser cet endroit. Les points de vue et les formations de glace sont quand même spectaculaires.
Puis nous sommes partis vers le camp 1. C’était la première grande rotation sur l’Everest, alors nous étions tous bien excités. Nous avons traversé le Icefall en 6 heures, en passant sur certaines traverses vertigineuses.
Nous sommes arrivés au camp 1 vers 9h30 le matin. Le sentiment était super bon.
Puis la catastrophe est arrivée. Vers midi, le sol s’est mis à trembler violemment. Vraiment violemment. J’ai d’abord pensé qu’une fissure s’ouvrait sous le camp. C’était terrifiant. Puis le bruit est devenu de plus en plus fort. On a entendu des avalanches massives se déclencher des deux parois nous entourant (Nuptse et épaule ouest de l’Everest). Un bruit assourdissant avec le sol qui tremblait toujours. J’ai regardé par le vestibule de la tente pour m’apercevoir que les Sherpas courraient, affolés.
Je suis sorti en catastrophe de la tente pour constater qu’un épais blizzard nous cachait complètement la vue. On entendait les avalanches s’approcher, mais on n’avait aucun endroit où aller. Notre camp était entouré de profondes crevasses.
J’ai décidé de suivre les Sherpas qui se sont réfugiés dans la "tente cuisine". Nous étions presque tous là. Et les sherpas se sont mis à prier. Prier que nous soyons épargnés. Parce qu’il n’y avait absolument rien d’autre à faire que d’espérer.
Les vents et la neige projetés par les avalanches ont frappé le camp, puis, quelques minutes plus tard, tout s’est calmé. Nous avons été épargnés. Pour cette fois.
C’est ensuite que la radio s’est mise à s’affoler. Le camp de base a été touché durement. On parle d’un tremblement de terre de magnitude de 7,9. C’est extrêmement puissant. Toute la vallée jusqu’à la capitale a été touchée.
Dans les heures qui ont suivi, nous avons subi d’autres secousses terrifiantes et nous avons entendu de nombreuses avalanches. Les Sherpas voulaient quitter dès que possible, mais il n’y avait aucun endroit où aller.
Nous avons attendu pendant une nuit et une journée complète avant de nous rendre compte que l’évacuation était la seule solution. La majorité des échelles horizontales du Icefall ont disparu dans les crevasses et des séracs sont tombés. Il était devenu impossible de traverser le Icefall.
Tôt le 2e matin, nous avons été évacués en hélicoptère. Nous avons survolé le Icefall pour atteindre le EBC, où une véritable zone de guerre nous attendait. Des camps entiers ont été détruits. Des dizaines, voir plus, de personnes ont perdu la vie. On parle d’environ 80 blessés. Des roches et de la glace ont volé sur la majorité du EBC. Notre camp s’est transformé en centre médical. Il y a des corps recouverts par des toiles bleues à différents endroits. C’est une catastrophe terrible qui s’est produite. Quelle violence.
La catastrophe est terrible. Et la conséquence est inévitable : l’expédition est terminée. Nous allons quitter dès que possible la montagne. Personne ne peut continuer dans ces conditions. Le camp est ravagé. La route du Icefall est à refaire au complet. Les cordes fixes ne sont pas installées sur la partie supérieure de la montagne. Et franchement, personne n’a la tête à grimper une montagne présentement.
Je suis sorti en catastrophe de la tente pour constater qu’un épais blizzard nous cachait complètement la vue. On entendait les avalanches s’approcher, mais on n’avait aucun endroit où aller. Notre camp était entouré de profondes crevasses.
J’ai décidé de suivre les Sherpas qui se sont réfugiés dans la "tente cuisine". Nous étions presque tous là. Et les sherpas se sont mis à prier. Prier que nous soyons épargnés. Parce qu’il n’y avait absolument rien d’autre à faire que d’espérer.
Les vents et la neige projetés par les avalanches ont frappé le camp, puis, quelques minutes plus tard, tout s’est calmé. Nous avons été épargnés. Pour cette fois.
C’est ensuite que la radio s’est mise à s’affoler. Le camp de base a été touché durement. On parle d’un tremblement de terre de magnitude de 7,9. C’est extrêmement puissant. Toute la vallée jusqu’à la capitale a été touchée.
Dans les heures qui ont suivi, nous avons subi d’autres secousses terrifiantes et nous avons entendu de nombreuses avalanches. Les Sherpas voulaient quitter dès que possible, mais il n’y avait aucun endroit où aller.
Nous avons attendu pendant une nuit et une journée complète avant de nous rendre compte que l’évacuation était la seule solution. La majorité des échelles horizontales du Icefall ont disparu dans les crevasses et des séracs sont tombés. Il était devenu impossible de traverser le Icefall.
Tôt le 2e matin, nous avons été évacués en hélicoptère. Nous avons survolé le Icefall pour atteindre le EBC, où une véritable zone de guerre nous attendait. Des camps entiers ont été détruits. Des dizaines, voir plus, de personnes ont perdu la vie. On parle d’environ 80 blessés. Des roches et de la glace ont volé sur la majorité du EBC. Notre camp s’est transformé en centre médical. Il y a des corps recouverts par des toiles bleues à différents endroits. C’est une catastrophe terrible qui s’est produite. Quelle violence.
La catastrophe est terrible. Et la conséquence est inévitable : l’expédition est terminée. Nous allons quitter dès que possible la montagne. Personne ne peut continuer dans ces conditions. Le camp est ravagé. La route du Icefall est à refaire au complet. Les cordes fixes ne sont pas installées sur la partie supérieure de la montagne. Et franchement, personne n’a la tête à grimper une montagne présentement.
Je réalise que j’ai été extrêmement chanceux. Deux heures plus tôt, j’étais dans le Icefall. Les avalanches auraient aussi pu nous atteindre. Les crevasses auraient pu engloutir notre camp. J’aurais pu être à la mauvaise place au mauvais moment quand le chaos a frappé le EBC… Mais je suis correct. Je suis en santé et je vais quitter la vallée dans les prochains jours. J’ai été épargné. J’ai été chanceux.
Je lève mon chapeau au travail héroïque des différents intervenants qui ont été testés avec les évènements du EBC. J’ai aussi une très grande pensée pour les nombreux Népalais qui ont perdu des proches. C’est une catastrophe terrible et je suis de tout cœur avec tous ceux qui sont éprouvés par cette tragédie.
C’est le temps pour moi de rentrer à la maison. Tout allait bien, mais là, je m’ennuie des gens que j’aime.
Merci de m’avoir suivi pendant cette aventure.
Je lève mon chapeau au travail héroïque des différents intervenants qui ont été testés avec les évènements du EBC. J’ai aussi une très grande pensée pour les nombreux Népalais qui ont perdu des proches. C’est une catastrophe terrible et je suis de tout cœur avec tous ceux qui sont éprouvés par cette tragédie.
C’est le temps pour moi de rentrer à la maison. Tout allait bien, mais là, je m’ennuie des gens que j’aime.
Merci de m’avoir suivi pendant cette aventure.
Blog 8
Dernier billet en direct de la vallée de l’Everest. C’est rempli d’émotions. C’est difficile.
Nous sommes restés au camp de base pour quelques jours. Nous avons fait ce que nous pouvions pour aider un peu, puis nous nous sommes préparés à partir. L’expé était terminée, donc nous n’avions plus de raison d’être là.
Puis nous sommes partis vers la vallée. Les pas étaient lourds. Ce n’était pas facile. Puis, nous sommes arrivés au monument qui marque le camp de base de l’Everest. Tout le monde était en silence. Nous avons regardé le Icefall derrière. Nous pouvions voir les quelques tentes qui restaient. Ce fut le moment où j’ai réalisé que c’était terminé, pour vrai! Il n’y avait pas de retour en arrière. Tant de choses se sont passées dans les derniers jours. Tout a basculé tellement rapidement. En un instant, cet endroit qu’on appelait maison est devenu froid et hostile. C’était le temps de partir.
Le long du chemin, nous avions plusieurs points de vue sur la vallée et sur le camp de base. Chacun s’arrêtait à différents endroits pour se recueillir. C’était un processus difficile. Je me suis arrêté à un point de vue qui m’offrait un panorama magnifique sur la vallée entière. Dans ma tête, c’était décidé. C’était mon dernier moment pour regarder vers le camp de base. Ensuite, j’allais me retourner, continuer mon chemin et je n’allais plus regarder derrière. J’allais évidemment continuer d’y penser, mais je n’allais pas me retourner. La page se tournait. Il fallait vivre la coupure. Il n’y avait pas d’autre façon de faire. Est-ce que je devais être content ? Déçu ? Je n’ai pas eu la chance de monter au sommet de l’Everest. Mais j’ai eu le privilège énorme d’être sur mes pieds et de marcher pour quitter la vallée. Un privilège que trop de gens ont perdu dans les derniers jours. Le sentiment est étrange. La vie prime, c’est certain. Je réalise que j’ai vécu quelque chose de très difficile, mais au bout de la ligne, je suis en santé. Ça vaut évidemment plus que n’importe quel sommet.
Je me suis retourné. J’ai repris ma marche. J’ai essuyé mes yeux mouillés. J’ai décidé que j’allais sortir de la vallée, puis du pays. Puis que j’allais revenir à Montréal. Mes pensées sont là maintenant. J’ai plein de projets en tête. Parce qu’après tout, c’est ça la vie! Et j’ai hâte de tous vous voir.
Sur le chemin, nous avons croisé les monuments qui remémorent ceux qui sont tombés pour toujours sur l’Everest. Il y a plus de 200 personnes qui, au fil des années, ont eu moins de chance que moi. Un autre moment de recueillement.
Dans les derniers jours, nous nous sommes rapprochés du point de départ. Il y a actuellement près de 1,500 personnes qui attendent pour prendre les petits avions de Lukla, alors il ne nous sert à rien d’y aller directement. Nous sommes bloqués pour un bout de temps, alors aussi bien aider comme on le peut. Nous sommes présentement à Phortse, le village de la majorité de nos Sherpas. Nous aidons à déplacer des roches sur les maisons qui ont été détruites ou endommagées. Ce n’est pas grand-chose, mais 30 paires de bras de plus pour quelques jours ne font pas de mal.
Dernier billet en direct de la vallée de l’Everest. C’est rempli d’émotions. C’est difficile.
Nous sommes restés au camp de base pour quelques jours. Nous avons fait ce que nous pouvions pour aider un peu, puis nous nous sommes préparés à partir. L’expé était terminée, donc nous n’avions plus de raison d’être là.
Puis nous sommes partis vers la vallée. Les pas étaient lourds. Ce n’était pas facile. Puis, nous sommes arrivés au monument qui marque le camp de base de l’Everest. Tout le monde était en silence. Nous avons regardé le Icefall derrière. Nous pouvions voir les quelques tentes qui restaient. Ce fut le moment où j’ai réalisé que c’était terminé, pour vrai! Il n’y avait pas de retour en arrière. Tant de choses se sont passées dans les derniers jours. Tout a basculé tellement rapidement. En un instant, cet endroit qu’on appelait maison est devenu froid et hostile. C’était le temps de partir.
Le long du chemin, nous avions plusieurs points de vue sur la vallée et sur le camp de base. Chacun s’arrêtait à différents endroits pour se recueillir. C’était un processus difficile. Je me suis arrêté à un point de vue qui m’offrait un panorama magnifique sur la vallée entière. Dans ma tête, c’était décidé. C’était mon dernier moment pour regarder vers le camp de base. Ensuite, j’allais me retourner, continuer mon chemin et je n’allais plus regarder derrière. J’allais évidemment continuer d’y penser, mais je n’allais pas me retourner. La page se tournait. Il fallait vivre la coupure. Il n’y avait pas d’autre façon de faire. Est-ce que je devais être content ? Déçu ? Je n’ai pas eu la chance de monter au sommet de l’Everest. Mais j’ai eu le privilège énorme d’être sur mes pieds et de marcher pour quitter la vallée. Un privilège que trop de gens ont perdu dans les derniers jours. Le sentiment est étrange. La vie prime, c’est certain. Je réalise que j’ai vécu quelque chose de très difficile, mais au bout de la ligne, je suis en santé. Ça vaut évidemment plus que n’importe quel sommet.
Je me suis retourné. J’ai repris ma marche. J’ai essuyé mes yeux mouillés. J’ai décidé que j’allais sortir de la vallée, puis du pays. Puis que j’allais revenir à Montréal. Mes pensées sont là maintenant. J’ai plein de projets en tête. Parce qu’après tout, c’est ça la vie! Et j’ai hâte de tous vous voir.
Sur le chemin, nous avons croisé les monuments qui remémorent ceux qui sont tombés pour toujours sur l’Everest. Il y a plus de 200 personnes qui, au fil des années, ont eu moins de chance que moi. Un autre moment de recueillement.
Dans les derniers jours, nous nous sommes rapprochés du point de départ. Il y a actuellement près de 1,500 personnes qui attendent pour prendre les petits avions de Lukla, alors il ne nous sert à rien d’y aller directement. Nous sommes bloqués pour un bout de temps, alors aussi bien aider comme on le peut. Nous sommes présentement à Phortse, le village de la majorité de nos Sherpas. Nous aidons à déplacer des roches sur les maisons qui ont été détruites ou endommagées. Ce n’est pas grand-chose, mais 30 paires de bras de plus pour quelques jours ne font pas de mal.
Je ne sais pas quand je vais quitter la vallée, mais au moins, nous avons de l’eau, de la nourriture et des tentes. Le défi est maintenant rendu logistique. Je suis en sécurité au moins. C’est ce qui compte. Le reste va s’arranger avec le temps.
Je vous redonne des nouvelles dès que je le peux… Idéalement d’ici une dizaine de jours quand je serai en transit pour venir vers Montréal.
Blog 9
Je suis à Katmandou. C’est ma dernière nuit ici. J’entends les voitures passer dans la rue et des chiens aboyer. Après tout, cette ville va me manquer. Je me reprends… Ce pays va me manquer.
Comme vous le savez tous, la dernière semaine a été difficile. Évidemment difficile à cause de la fin de notre expédition sur l’Everest, mais surtout difficile sur le plan humain. C’est une douleur qui prend du temps à digérer. Ce sont des blessures qui vont évidemment cicatriser, mais il faudra que la poussière retombe en premier. Chaque chose en son temps. Et de voir les gens que j’aime m’aidera à accélérer ce processus.
J’ai vu dans la dernière semaine plus de misère que je pensais. J’ai vu des dizaines et des dizaines de maisons détruites. Pour beaucoup de gens, tout a été perdu. J’ai vu des rêves se briser. J’ai vu des gens qui ne pourront jamais retourner chez eux. Mais j’ai vu quelque chose d’extrêmement fort aussi. J’ai vu des gens formidables qui ne se laissent pas effondrer. J’ai appris à connaître et à me lier à un peuple fabuleux que rien ne peut arrêter. C’est une force admirable. Les pierres tombées seront replacées. Les blessures seront pansées. Les Népalais résistent à tout. Ils sont donc le sujet de mon dernier billet de cette expédition. Les photos et les vidéos de maisons endommagées et détruites sont pour moi moins intéressantes que les sourires des Népalais. Les visages et le courage de ce peuple sont pour moi plus touchants que la pierre des bâtiments.
Chacune des photos ci-dessous a été prise après le séisme. Comme quoi la vie est plus forte que tout. Comme quoi un sourire vaut mille mots. Hommage à un peuple extraordinaire.
Je vous redonne des nouvelles dès que je le peux… Idéalement d’ici une dizaine de jours quand je serai en transit pour venir vers Montréal.
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Je suis à Katmandou. C’est ma dernière nuit ici. J’entends les voitures passer dans la rue et des chiens aboyer. Après tout, cette ville va me manquer. Je me reprends… Ce pays va me manquer.
Comme vous le savez tous, la dernière semaine a été difficile. Évidemment difficile à cause de la fin de notre expédition sur l’Everest, mais surtout difficile sur le plan humain. C’est une douleur qui prend du temps à digérer. Ce sont des blessures qui vont évidemment cicatriser, mais il faudra que la poussière retombe en premier. Chaque chose en son temps. Et de voir les gens que j’aime m’aidera à accélérer ce processus.
J’ai vu dans la dernière semaine plus de misère que je pensais. J’ai vu des dizaines et des dizaines de maisons détruites. Pour beaucoup de gens, tout a été perdu. J’ai vu des rêves se briser. J’ai vu des gens qui ne pourront jamais retourner chez eux. Mais j’ai vu quelque chose d’extrêmement fort aussi. J’ai vu des gens formidables qui ne se laissent pas effondrer. J’ai appris à connaître et à me lier à un peuple fabuleux que rien ne peut arrêter. C’est une force admirable. Les pierres tombées seront replacées. Les blessures seront pansées. Les Népalais résistent à tout. Ils sont donc le sujet de mon dernier billet de cette expédition. Les photos et les vidéos de maisons endommagées et détruites sont pour moi moins intéressantes que les sourires des Népalais. Les visages et le courage de ce peuple sont pour moi plus touchants que la pierre des bâtiments.
Chacune des photos ci-dessous a été prise après le séisme. Comme quoi la vie est plus forte que tout. Comme quoi un sourire vaut mille mots. Hommage à un peuple extraordinaire.
Prochaine étape : Le retour vers la maison. Je quitte Katmandou demain. Si tout se passe comme prévu, je serai à Montréal samedi. En constatant tout le chemin fait et les expériences vécues dans les dernières 5 semaines, c’est comme si j’étais déjà un peu à la maison. Et ce sentiment est super !
I’m coming home !
I’m coming home !