L'expédition
J’avais lu que les montagnes de la Bolivie sont ce qu’il y a de plus près des montagnes de l’himalaya. Je ne savais pas trop quoi penser de cela. Je n’avais jamais entendu même le nom d’une seule montagne en Bolivie. Qui connait le Pequeno Alpamayo ? Et qui connait le Huayna Potosi ? Même moi qui passe d’une montagne à une autre, je ne savais pas comment prononcer ces noms. Pourtant, en Bolivie, j’ai finalement trouvé un terrain de jeu fabuleux. De beaux défis techniques et des reliefs parfait pour se perfectionner en montagne. Que du bonheur !
Situation Géographique Altitude Prix Temps requis % de réussite
Bolivie, Amérique du Sud 6,000+ m. 2,500 @ 5,000 12 @ 21+ jours Inconnu
J’avais lu que les montagnes de la Bolivie sont ce qu’il y a de plus près des montagnes de l’himalaya. Je ne savais pas trop quoi penser de cela. Je n’avais jamais entendu même le nom d’une seule montagne en Bolivie. Qui connait le Pequeno Alpamayo ? Et qui connait le Huayna Potosi ? Même moi qui passe d’une montagne à une autre, je ne savais pas comment prononcer ces noms. Pourtant, en Bolivie, j’ai finalement trouvé un terrain de jeu fabuleux. De beaux défis techniques et des reliefs parfait pour se perfectionner en montagne. Que du bonheur !
Situation Géographique Altitude Prix Temps requis % de réussite
Bolivie, Amérique du Sud 6,000+ m. 2,500 @ 5,000 12 @ 21+ jours Inconnu
Nous avons commencé notre acclimatation à La Paz, puis au lac Titicaca. Voyez la page sur la Bolivie pour tous les détails et les photos. Il était ensuite le temps de s’amuser en montagne. Notre premier objectif a été une montée de ‘préparation’ sur le Pico Austria. 5,300m.
Pour s’y rendre, nous avons pris une voiture jusqu’à un grand espace vert où nous avions une super vue sur le Huayna Potosi (le 3e objectif du voyage). Les lamas étaient autour du camp et les étoiles ont été superbes. On est par contre été restés surpris le lendemain matin quand on s’est réveillés dans la neige !
Pour s’y rendre, nous avons pris une voiture jusqu’à un grand espace vert où nous avions une super vue sur le Huayna Potosi (le 3e objectif du voyage). Les lamas étaient autour du camp et les étoiles ont été superbes. On est par contre été restés surpris le lendemain matin quand on s’est réveillés dans la neige !
On a ensuite marché sur une piste bien aménagée pour se rendre jusqu’au camp de base pour les 2 premières montagnes. Le Pico Austria et le Pequeno Alpamayo. Les 2 sont pratiquement la même hauteur, mais la première est une promenade de santé alors que le 2e implique un glacier, de l’escalade de roche et des lignes fixes sur des pentes de 65 degrés. Pas du tout le même défi.
Nous avons atteint le sommet du Pico en peu de temps. Une belle journée malgré les nuages plutôt menaçant. Et à plus de 5,000m, on ne veut pas prendre de chance avec des nuages.
Pendant la soirée et la nuit, nous avons eu un ciel fabuleux et des étoiles filantes. J’ai pris quelques clichés pour m’amuser. Je pense que vous pouvez avoir une idée de la voûte céleste, mais vraiment, les photos ne rendent pas justice au spectacle que nous avons vu.
Nous sommes ensuite parti à l’assaut du Pequeno Alpamayo à un peu plus de 5,300. Un début de nuit, puis une progression lente sur le glacier. Nous avons traversé de multiples crevasses dont certaines étaient ouvertes à près de 60 cm (2 pieds). Impressionnant, surtout quand on ne voit pas le fond !
En quelques heures de plus, nous avons atteint la fin du glacier et avons passé à la partie la plus amusante. La descente d’une paroi d’environ 100m vertical sur de la roche (avant de remonter vers le vrai sommet). Avec les crampons aux pieds et un brouillard. Quel amusement ! Heureusement, peu de sections étaient très exposées alors la descente s’est fait à bras et non avec un descendeur.
En arrivant à la base de la falaise, nous avons eu une belle surprise. Le dôme triangulaire du sommet est apparu. Quelle montagne spectaculaire !
Nous avons fait la traverse, marchés sur un pont de neige reliant les deux parties d’une crevasse et avons attaqué les lignes fixes.
Des centaines de mètres en ascension sur paroi abrupte. Superbe ! Et essoufflant !
Nous avons ensuite atteint le sommet de la montagne dans un brouillard voilant toute vue. Le sentiment était quand même bon malgré l’absence de panorama.
En quelques heures de plus, nous avons atteint la fin du glacier et avons passé à la partie la plus amusante. La descente d’une paroi d’environ 100m vertical sur de la roche (avant de remonter vers le vrai sommet). Avec les crampons aux pieds et un brouillard. Quel amusement ! Heureusement, peu de sections étaient très exposées alors la descente s’est fait à bras et non avec un descendeur.
En arrivant à la base de la falaise, nous avons eu une belle surprise. Le dôme triangulaire du sommet est apparu. Quelle montagne spectaculaire !
Nous avons fait la traverse, marchés sur un pont de neige reliant les deux parties d’une crevasse et avons attaqué les lignes fixes.
Des centaines de mètres en ascension sur paroi abrupte. Superbe ! Et essoufflant !
Nous avons ensuite atteint le sommet de la montagne dans un brouillard voilant toute vue. Le sentiment était quand même bon malgré l’absence de panorama.
Lors de notre retour vers le camp de base, nous avons vécu quelque chose de plutôt unique. Alors qu’on atteignait la partie supérieure du glacier, un orage électrique s’est déclenché (dans une tempête de neige). Et l’orage n’était pas lointain. Il était directement au-dessus de nous.
Nous avons donc accéléré et avons tenté de quitter le glacier le plus rapidement possible. Il n’y avait pas de point de sortie et nous étions dans un champ de crevasses. Pas possible non plus d’aller s’abriter. Il fallait aller le plus vite possible et espérer ne pas avoir de malchance.
Les éclairs ont frappé quelques fois. Puis une décharge plus près des autres est arrivée. Je l’ai senti dans mon bras (communiquée par mon piolet qui touchait le sol). Rien de plus qu’un petit engourdissement, mais deux membres de l’équipe ont été projetés au sol et ont échappé leur piolet. Heureusement par contre, ils se sont relevés en quelques secondes. Ils étaient confus de ce qui venait de se passer, mais capables de marcher.
Nous sommes sortis du glacier en étant plutôt traumatisés. Quelle expérience terrifiante ! Nous avons survécu à un orage électrique en hiver et à un éclair sur un glacier. Fou. Et vraiment, c’est unique. J’ai jamais entendu parler de quelqu’un ayant vécu cela et je ne crois pas que ça arrivera. Mais bon, le plus important : Nous sommes tous en santé et tout s’est bien terminé.
Nous avons ensuite progressé vers la 3e montagne. C’est le temps d’aller à plus de 6,000m !
Nous avons donc accéléré et avons tenté de quitter le glacier le plus rapidement possible. Il n’y avait pas de point de sortie et nous étions dans un champ de crevasses. Pas possible non plus d’aller s’abriter. Il fallait aller le plus vite possible et espérer ne pas avoir de malchance.
Les éclairs ont frappé quelques fois. Puis une décharge plus près des autres est arrivée. Je l’ai senti dans mon bras (communiquée par mon piolet qui touchait le sol). Rien de plus qu’un petit engourdissement, mais deux membres de l’équipe ont été projetés au sol et ont échappé leur piolet. Heureusement par contre, ils se sont relevés en quelques secondes. Ils étaient confus de ce qui venait de se passer, mais capables de marcher.
Nous sommes sortis du glacier en étant plutôt traumatisés. Quelle expérience terrifiante ! Nous avons survécu à un orage électrique en hiver et à un éclair sur un glacier. Fou. Et vraiment, c’est unique. J’ai jamais entendu parler de quelqu’un ayant vécu cela et je ne crois pas que ça arrivera. Mais bon, le plus important : Nous sommes tous en santé et tout s’est bien terminé.
Nous avons ensuite progressé vers la 3e montagne. C’est le temps d’aller à plus de 6,000m !
Nous avons pris une voiture pour contourner complètement le Huayna Potosi, puis nous avons marché jusqu’au camp de base. En fait, c’est un chalet ! Super ! Et confortable !
De là, nous nous sommes rendus au high camp (un autre chalet de montagne). Une très courte nuit et déjà l’attaque du sommet.
Nous sommes partis à 2h du matin. Progression pendant des heures sur le glacier et dans le noir. Mais une belle météo. Puis, le moment attendu. Le moment le plus froid d’une montée de nuit n’est pas à minuit, mais juste avant que le soleil n’arrive. Alors quand les premières lueurs font leur apparition, c’est tout le corps qui se réjouit. Pour la chaleur évidemment, mais pour le moral tout autant.
Nous sommes partis à 2h du matin. Progression pendant des heures sur le glacier et dans le noir. Mais une belle météo. Puis, le moment attendu. Le moment le plus froid d’une montée de nuit n’est pas à minuit, mais juste avant que le soleil n’arrive. Alors quand les premières lueurs font leur apparition, c’est tout le corps qui se réjouit. Pour la chaleur évidemment, mais pour le moral tout autant.
Aussi, une belle partie de cette ascension, c’est que le soleil nous atteint alors qu’on approche la crête sommitale. C’est clairement la plus belle partie de la montée. Un knife edge technique et hyper exposé. La vue est des deux côtés et les falaises ont des centaines de mètres. Superbe.
On a progressé jusqu’au sommet où notre petite équipe prenait toute la place. Un vrai sommet minuscule avec une vue à 360 degrés. Et un super sentiment d’accomplissement.
On a progressé jusqu’au sommet où notre petite équipe prenait toute la place. Un vrai sommet minuscule avec une vue à 360 degrés. Et un super sentiment d’accomplissement.
Nous avons ensuite tranquillement redescendu le ridge, puis le glacier, puis tout le chemin jusqu’au camp de base. Une journée de plus de 10 heures. Une super montagne !
Après une journée de complète de repos (hum… repos était l’objectif, mais célébration serait un terme plus adéquat), nous sommes partis à 3 grimpeurs (avec 3 guides !) vers l’Illimani. La plus haute et la plus difficile des 4. 6,438m de plaisir.
Nous avons roulé pendant quelques heures pour nous rendre dans un petit village à plus de 4,000m d’altitude. De là, nous avons progressé à pied jusqu’au camp de base. Il s’agissait en fait d’un des camps sinon le camp le mieux installé où j’ai été. Nous étions dans une vallée avec un super panorama. Nous avons eu de la bonne météo. Nous étions notre groupe et 2 tentes lointaines d’autres grimpeurs seulement. Nous avions une grande tente repas. Nous avons fait un BBQ sur charbon et, la cerise sur le sundae, le sol était spongieux, ce qui était super confortable pour dormir et pour marcher. La classe !
Après une journée de complète de repos (hum… repos était l’objectif, mais célébration serait un terme plus adéquat), nous sommes partis à 3 grimpeurs (avec 3 guides !) vers l’Illimani. La plus haute et la plus difficile des 4. 6,438m de plaisir.
Nous avons roulé pendant quelques heures pour nous rendre dans un petit village à plus de 4,000m d’altitude. De là, nous avons progressé à pied jusqu’au camp de base. Il s’agissait en fait d’un des camps sinon le camp le mieux installé où j’ai été. Nous étions dans une vallée avec un super panorama. Nous avons eu de la bonne météo. Nous étions notre groupe et 2 tentes lointaines d’autres grimpeurs seulement. Nous avions une grande tente repas. Nous avons fait un BBQ sur charbon et, la cerise sur le sundae, le sol était spongieux, ce qui était super confortable pour dormir et pour marcher. La classe !
Après une journée de repos pendant laquelle nous avons vagabondé autour du camp et avons pris un moment pour nous recueillir devant la montagne (un peu pour demander la permission de passer), nous sommes allés au high camp.
L’endroit est loin d’être comme le camp de base. Le paysage est superbe, mais à 5,500m c’est hostile. Et on ne se sent pas si bien que ça. La montée était aussi un 900m vertical et nous n’avions que quelques heures pour dormir avant un autre 900m vertical jusqu’au sommet.
Réveil à minuit et demi. Début de l’ascension à 2h. Et mon marche. Et on marche. Et on marche.
C’est plutôt escarpé. C’est un bon défi. Mais le rythme est lent et le sentiment est bon. Je me sens bien. Je me sens fort. Un pas à la fois. Je dois rester concentré. Pas le droit à l'erreur.
On progresse jusqu’à la dernière pente avant le ridge du sommet. Mais c’est une grosse dernière pente. Et sur cette montagne, le soleil se lève de l’autre côté. Alors les renforts d’énergie n’arrivent que vers 9h30 le matin. Il faut rester concentré.
On progresse en construisant des pas dans la neige dure. La pente est à pic. Une chance que les conditions météo sont bonnes. Le rose du ciel donne une impression de chaleur. Mais ce n’est qu’une impression.
On ne peut pas non plus arrêter à cet endroit. Trop exposé. Alors on pousse pendant environ 1 heure 30 avant de finalement atteindre la crête.
C’est plutôt escarpé. C’est un bon défi. Mais le rythme est lent et le sentiment est bon. Je me sens bien. Je me sens fort. Un pas à la fois. Je dois rester concentré. Pas le droit à l'erreur.
On progresse jusqu’à la dernière pente avant le ridge du sommet. Mais c’est une grosse dernière pente. Et sur cette montagne, le soleil se lève de l’autre côté. Alors les renforts d’énergie n’arrivent que vers 9h30 le matin. Il faut rester concentré.
On progresse en construisant des pas dans la neige dure. La pente est à pic. Une chance que les conditions météo sont bonnes. Le rose du ciel donne une impression de chaleur. Mais ce n’est qu’une impression.
On ne peut pas non plus arrêter à cet endroit. Trop exposé. Alors on pousse pendant environ 1 heure 30 avant de finalement atteindre la crête.
Et là, c’est magique. Le soleil nous frappe le visage. Et la vue des autres pics de l’Illimani est superbe. À ce moment précisément, il n’y a plus de doute. On va tous se rendre au sommet.
Nous avons marché jusqu’au faux sommet, puis jusqu’au dôme enneigé de l’Illimani. Quelle belle montagne encore une fois. Les émotions ont été fortes. On a pris des photos et on s’est fait des accolades.
Décrire les sentiments sur le sommet d’une montagne est impossible.
Décrire les sentiments sur le sommet d’une montagne est impossible.
Puis il a été le temps de redescendre. On a fait bien attention dans la pente exposée, puis on est retourné au high camp. Puis on a continué jusqu’au camp de base. Près de 12h de marche. Mais un camp hyper confortable nous attendait. Dans les faits, nous aurions pu dormir sur des cailloux et on ne s’en serait même pas rendu compte, mais bon, la vue du camp était quand même agréable.
Le lendemain, nous sommes retournés à la base, puis à La Paz. 2 semaines et demi. 4 montagnes de plus de 5,000m. Des vues superbes, de nouveaux amis, de l’humilité, de la reconnaissance, des sentiments intenses, de la fierté et le désir encore plus fort d’aller vers d’autres cimes. Décrire les sentiments qui poussent à aller vers les sommets est impossible.
Where next ?
Where next ?
