''Fiction reveals truths that reality obscures'' - Ralph Waldo Emerson
Section Fiction
1984, de George Orwell
Ce livre figure sur toutes les listes de ‘must read’. L’histoire se situe dans un monde dystopique où les gens sont élevés dans la peur, l’observation, la guerre et la méfiance. L’autorité suprême, le Big Brother, regarde tout ce qui se passe et punit par la mort ceux qui ne se conforment pas. Le protagoniste est un anticonformiste et cherche une façon de vivre avec un peu plus de liberté que ce qui est prescrit, mais est-ce que l’amour est accessible ? Ou c’est trop risqué de se faire piéger et dénoncer ? Key takeaways : C’est un livre particulièrement sombre qui m’a pris beaucoup de temps à lire. Je cherche souvent quelque chose dans quoi m’immerger alors je me retrouve moins dans la saleté, la noirceur, la peur et la méfiance. Je pense que ce livre est un classique de littérature par la façon qu’il est écrit, mais aussi parce qu’il dépeint et dénonce l’emprise et le contrôle des gouvernements envers leurs population. Pour le contexte politique, oui. Est-ce que c’est le livre qu’absolument tout le monde doit avoir lu avant de mourir ? Non (selon moi). |
L’Alchimiste, de Paulo Coelho
Un des livres les plus célèbres de tous les temps. Le récit philosophique et de recherche personnelle prend place par la vision d’un jeune berger qui trouve un trésor en Égypte. Il décide d’aller vers cette destination, à la recherche d’aventures et de paix intérieure. Il rencontre différentes personnes, apprend sur l’amour, apprend sur la sagesse et rencontre éventuellement un alchimiste avec qui il avance dans sa quête. Key takeaways : C’est un livre marquant sur la recherche de soi-même. J’en retiens certains concepts sur l’importance de la pureté et l’ouverture sur les autres, mais surtout que les plus beaux trésors qu’on va parfois chercher à l’autre bout du monde sont dans le fond juste à côté de nous, prêts à être saisis. |
Le Bizarre Incident du Chien Pendant la Nuit, de Mark Haddon. Traduit par Odile Demange.
Ce roman est différent. C’est vraiment la moindre des choses qu’on puisse en dire. Parce qu’il est écrit avec les yeux de quelqu’un qui est différent, et c’est ça qui est important. C’est l’histoire de Christopher, un adolescent avec une chimie du cerveau qui n’est pas standard (trouble du spectre de l’autisme ?) qui enquête sur la mort d’un chien. Tout est vu par sa vision des choses, dans ses actions comme dans ses pensées. Une histoire fictive, mais qui invite à la réflexion réelle. Key takeaways : Se placer dans les souliers des autres n’est pas facile. Se placer dans les souliers des autres quand on ne peut pas imaginer ce qu’ils pensent et comment ils conçoivent les choses est encore plus complexe. Ce livre est un bel exercice d’ouverture d’esprit et invite à l’acceptation de la différence. |
Au Cœur des Ténèbres, de Joseph Conrad
Récit classique de l’époque heureusement révolue de la colonisation de l’Afrique sub-saharienne. C’est l’histoire d’un étranger qui remonte un fleuve pour aller trouver un commandant de bateau, mais surtout pour aller se trouver lui-même. Key takeaways : La colonisation est une terrible catastrophe dont nous gardons le devoir de mémoire. |
The Eight Mountains, de Paolo Cognetti
Ce livre de fiction relate l’histoire de deux jeunes garçons qui grandiront en étant parfois très proche et parfois trop loin. L’écriture dans ce roman n’est rien de moins qu’extraordinaire et l’auteur réussit à partager tellement d’émotions avec si peu de mots que c’en est déstabilisant. Ce n’est pas un roman d’aventures extrêmes et d’intensité inédite. C’est un roman humain, avec toute la profondeur des sentiments. Key takeaways : Savoir écrire un roman aussi bien est un don d’exception. Au niveau du contenu, c’est un livre qui rappelle l’importance de dire les choses qu’on devrait dire, même si on ne sait pas trop comment. Ce n’est jamais parfaitement clair. Rien ne l’est. Ah, et aussi, l’amitié, la vraie, est quelque chose d’extrêmement rare qu’on doit chérir. |
The Kite Runner, de Khaled Hosseini
Un jeune garçon dans les rues de Kaboul aime jouer au cerf-volant. On l’accompagne dans sa vie d’enfant, puis dans ses difficultés. On le voit grandir, on s’y attache, on le voit souffrir. On a de la peine pour lui. Il n’est pas parfait. Comme nous tous. Mais son humanité et sa vulnérabilité le rendent attachant. Un livre particulièrement bien écrit. Key takeaways : Vivre à Kaboul (et dans tant d’autres endroits) n’est certainement pas chose facile. Grandir et devenir une bonne personne non plus. Devenir fort malgré les obstacles non plus. Autant de défis, autant d’opportunités de croissance. |
Kukum, de Michel Jean
Dans ce livre grandement populaire au Québec, l’auteur se transporte dans la peau de sa Kukum, sa grand-mère. Il retrace les grands moments de sa vie et nous présente avec humanisme certaines des réalités entre les Premières-Nations et les allochtones. On est plongé dans le cœur du Québec et des ses rivières pour y découvrir les défis et les conséquences de la colonisation. Key takeaways : J’ai trouvé le livre très intéressant pour comprendre un peu plus les ravages de la colonisation, mais aussi pour la qualité de l’écriture et la connexion profonde à la nature. J’en suis resté avec quelques questions (par exemple, l’intégration de l’étrangère dans la communauté m’a semblé plus simple qu’anticipé), mais dans l’ensemble, c’est un ouvrage important sur une partie de l’histoire qu’on se doit de ne pas oublier. |
Là Où je me Terre, de Caroline Dawson
Dans ce court roman autobiographique, on suit la vie de Caroline, une jeune immigrante avec qui on grandit et on découvre les réalités insoupçonnées de la vie des nouveaux arrivants du Québec. Le texte est d’une qualité littéraire exceptionnelle et on voit que les mots sont choisis avec soin. On a l’impression de réellement connaître Caroline et on lui souhaite de trouver son chemin dans les méandres de la vie. Un livre remarquable. Key takeaways : Au niveau de la langue, j’ai beaucoup apprécié les phrases concises et précises. Pas besoin de fioriture pour transmettre des émotions fortes. Je tâcherai de m’en inspirer en écrivant. Au niveau du contenu, c’est un plongeon dans une réalité que je ne connais pas alors je ne peux qu’être plus ouvert aux difficultés et aux obstacles que vivent non seulement les immigrants, mais aussi les personnes en situation de précarité financière. Je vais me méfier davantage des œillères qui accompagnent mon statut privilégié. |
Les Ombres Filantes, de Christian Guay-Poliquin
Ce livre débute environ où le poids de la neige nous avait laissé, dans ce monde sans électricité où survivre (et vivre) prend un tout autre sens. On y suit la progression du protagoniste vers le camp de chasse familiale et l’étrange rencontre du jeune Olio, qu’il prendra sous son aile. Ce qu’on apprend surtout, c’est à se lier aux personnages et à se demander aussi ce qu’il y a derrière la prochaine série d’arbres. On vit la forêt, on la ressent, on se l’accapare. Key takeaways: La qualité de l’écriture est absolument remarquable. L’auteur réussit à transmettre des émotions puissantes avec des mots précis et efficaces. Au niveau de l’écriture, j’en retire beaucoup de notes sur la composition et la façon de construire une histoire. Au niveau de l’histoire, j’en retire un roman humain ou les sentiments font partie de la prise de décision. C’est aussi un rappel de l’importance du respect de la grandiose forêt. Un livre d’exception, recommandé sans hésitation. |
L’Ostie d’Chat, par Zviane et IRIS
Il s’agit ici de trois bandes dessinées qui présentent la vie de deux amis. Les dessins sont simples, mais efficaces. On ne les dévore pas à cause de la qualité des lignes, mais plutôt pour l’humour efficace et les très nombreuses anecdotes de notre jeunesse qui remontent à la surface. Key takeaways : Ils vont peut-être vous être inutiles si vous êtes déjà des lecteurs de bandes dessinées pour adultes, mais c’est un style littéraire que je ne connaissais pas et que j’ai beaucoup apprécié. L’exploration des pages est plus légère, plus facile. Et les émotions peuvent être véhiculées non seulement par les mots, mais aussi par les images. Un style intéressant! |
Le Petit Prince, de Antoine de Saint-Exupery
Je ne sais pas si une introduction est toujours nécessaire pour ce chef d’œuvre de St-Exupéry. Pour la forme, c’est l’histoire d’un pilote d’avion qui s’écrase dans le désert et qui rencontre un jeune garçon mystérieux venant d’une planète naine. Les métaphores sont toujours exceptionnelles, même après plusieurs re-lectures. En plus, ça se dévore en une soirée ou deux donc ça devrait être sur vos listes de nouveau ! Keytakaways: La vision pure de l’enfant et leur façon si agile de décomplexifier ce que les grands fonts devrait être écoutée davantage. Les leçons sur l’amitié, l’amour, le travail et la mort sont des apprentissages à retenir. L’essentiel est invisible pour les yeux. On ne voit bien qu’avec le cœur. |
Il Pleuvait des Oiseaux, de Jocelyne Saucier
L’histoire fictive décrit une journaliste qui est à la recherche de survivants du grand feu. Par ses rencontres, elle croise des personnes âgées qui vivent dans la nature, en marge de la société et en isolement des règles et dictats sociaux. On y découvre une conscientisation de la vieillesse et de la mort. Key takeaways : Je ne savais pas du tout à quoi m’attendre quand on m’a offert ce livre. Je dois dire que le sujet m’est particulièrement loin et que cette mélancholie n’est pas mon style littéraire, mais au sens plus large, la qualité de l’écriture est exceptionnelle. J’en retiens aussi qu’il faut pouvoir se placer dans la peau des autres (même celle des ainés) pour mieux comprendre qui ils sont, d’où ils viennent et où ils vont. |
Le Poids de la Neige, de Christian Guay-Poliquin
L’histoire se situe dans les temps actuels, mais dans un monde altéré où il n’y a plus d’électricité. Les gens se méfient, mais surtout, ils sont orientés vers leur propre survie. Ils cherchent à manger et à se réchauffer. Dans cet univers difficile, un jeune homme doit se guérir d’un accident et est alors jumelé à un ainé qui ne pense qu’à partir. Un roman poétique et introspectif en nait. Key takeaways : Un texte plutôt court (il y a une suite en Les Ombres Filantes) d’une exceptionnelle qualité d’écriture nous plongeant dans l’univers d’un monde sans électricité, mais aussi dans celui de la convalescence, de l’orgueil et des espoirs déçus. Un excellent livre d’introspection qui nous oblige à ralentir et qui nous invite à réfléchir. Exceptionnel. |
Ce qu’on Respire sur Tatouine, de Jean-Christophe Réhel
Un livre tout à fait divertissant sur les aléas d’une vie « ordinaire ». C’est l’histoire d’un gars de Repentigny qui vie avec tous ces petits et gros bobos (la maladie, le doute, la mélancholie), mais qui est somme toute attachant. Ce sont des histoires de la vie de tous les jours, raconté d’une façon vraiment impressionnante. C’est surprenant à quel point l’auteur parvient à bien partager des émotions avec si peu de mots. Un livre qui traite d’une tête aux pensées compliquée tout en restant simple. Le tout est fait avec humour et est touchant. Key takeaways : J’en retire des trucs et astuces sur ma façon d’écrire (être concis et permettre aux lecteurs d’entrer dans la tête du sujet). J’en garde aussi un rappel de l’importance de se souvenir que chaque personne qu’on croise a tout un bagage d’histoires qu’il/elle traine. |
Tiohtia :ke, de Michel Jean
L’écriture de Michel Jean me rejoint particulièrement. L’auteur trouve une façon de transmettre beaucoup d’émotions en peu de mots. Il laisse le lecteur vivre son émotion et ne tente pas de lui forcer par une surabondance d’adjectifs. Dans ce roman à succès, un jeune innu se retrouve à Montréal après avoir été banni de sa communauté. Il trouvera graduellement son chemin, mais devra apprendre à dompter le monstre qui tente parfois de s’échapper de lui-même. Key takeaways : C’est un roman humain ou j’en ai retiré beaucoup d’apprentissages sur certains des défis des Premières Nations, mais aussi sur les personnes en situation d’itinérance. Notre société doit faire mieux pour protéger ces personnes vulnérables. C’est un devoir collectif. Ce serait une erreur d’oublier que chaque personne dans cette situation n’a pas un bagage et une histoire complète. Nous sommes tous humains. |