Nic Dumesnil
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Une décision difficile

3/1/2016

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J’hésite. Encore pire : j’hésite concernant un voyage. C’est un (très) heureux problème, c’est certain. Je ne me plains pas. Mais j’ai des doutes quand même. J’hésite à savoir où aller pour mes prochaines vacances.
 
Déjà, mon plan initial ne pourra pas fonctionner. Je pensais partir en expédition, mais mon nouvel emploi ne me permet pas de disparaître de la carte pendant 3 semaines complètes. Je m’investis à fond dans mon projet actuel alors je le vois comme un investissement.
Je dois donc repenser à mes options. Évidemment, j’aurais bien aimé repartir en montagne (oui, elles me manquent), mais le temps me manque. Je ne dis pas au revoir pour toujours aux montagnes, loin de là. Je me concentre simplement sur d’autres objectifs pour le moment. Timing is everything.
 
Maintenant, ce n’est pas parce que je ne pars pas en expédition que je ne pars pas en voyage du tout. Il y a des limites à être sédentaire !
 
Alors l’hésitation commence : j’ai toujours regardé vers l’avant. J’ai toujours pensé qu’il faut voir (et vivre) chaque découverte en se disant que c’est possiblement la dernière fois qu’on voit l’endroit. Parce que dans le fond, je me dis toujours que je reviendrai aux places que j’ai visitées quand j’aurai fini de faire le tour de tout ce qu’il y a à voir (donc jamais).
 
Pourtant, en regardant la carte du monde à la recherche de ma prochaine découverte, une région m’attire. Une région que j’ai déjà vue. Une région que j’ai explorée pendant des années. Une région dans laquelle j’ai vécu certains des moments les plus forts de ma vie. Un pays qui m’a tellement appris et fait grandir… Les montagnes me manquent, c’est vrai. Mais l’Afrique aussi. La Guinée surtout.
 
Alors je commence un dialogue avec moi-même :
   - Il y a tout le monde à découvrir. Tu as passé presque 4 ans en Guinée. Pourquoi ne pas aller voir ailleurs ?
Puis je me réponds :
  - Mais j’y ai vécu quelque chose de différent. J’ai lié des amitiés profondes et ça me rendrait réellement heureux de revoir mes sœurs et frères guinéens (et quelques expats aussi, évidemment !).
Et je me relance :
   -Tu n’as pas l’impression que tu y retournerais à la recherche d’un sentiment du passé ? Tu as vécu de bons moments et des expériences uniques, certes, mais au fond, est-ce que tu as simplement de la difficulté à laisser aller ?
   - Je n’ai pas vécu la Guinée comme un voyage. Je l’ai vécue comme ma maison. Retourner en Guinée ne serait pas une recherche du passé. Ce serait une opportunité de revoir des gens que j’apprécie. Ce serait une opportunité de respirer l’Afrique que j’ai connue et que j’ai dû quitter si rapidement. Trop rapidement peut-être.
   - Alors retournes-y si c’est si important.
   -Mais il y a tant de nouvelles destinations à découvrir…
Et le dialogue recommence.
 
En toute honnêteté, je repense souvent à la Guinée, mais ça a été un choix de revenir et je suis heureux au Canada. Il y a des avantages et des inconvénients, c’est certain. Ça, c’est la vie. On dit toujours que le gazon est plus vert chez le voisin : pour moi, c’est faux. Il est toujours plus vert chez moi. Tous ceux qui me connaissent le savent. Un retour en Guinée n’est pas une recherche de ma vie passée. C’est peut-être simplement une façon de raviver des souvenirs que je veux garder vivants ?
 
Est-ce que c’est parce que j’ai peur que mes souvenirs de la Guinée s’effacent tranquillement dans ma tête ?
 
Puis je réalise que les détails précis et les anecdotes peuvent parfois s’estomper, mais que l’Afrique ne me quitte pas (et je ne la quitterai pas). Le changement qu’elle a opéré sur moi est pour toujours.
 
Même dans le métro-boulot-dodo et dans tous les défis de la vie quotidienne, il suffit d’un souvenir, d’une pensée, et je m’y retrouve instantanément. Je suis sous les palmiers, les enfants m’encouragent pendant que je fais mon jogging au crépuscule… Foté, Foté, Foté !… Et je ne peux démordre de mon sourire.
 
Alors est-ce que je retourne dire ''inouali'' ou je vais vers de nouveaux horizons ? La décision n’est pas encore prise…
 
Wontanara !
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La photographie

11/7/2015

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La photographie, c’est un passe-temps pour certains et c’est une carrière pour d’autres. Quand on commence à s’y intéresser, on peut avoir le vertige. Encore plus quand on regarde les prix. Puis, comme tout amateur qui débute, on va poser quelques questions dans une place spécialisée. Et là, tout devient encore plus confus. Comment s’y retrouver ? Et surtout, de quoi on a besoin ? Dans ce billet, un mini-résumé de ce qui est vraiment important, mais surtout, une chose à se rappeler : L’idée, c’est de s’amuser.
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Les 3 parties d’une photo

Dans toute photo réussie, il y a 3 composantes.  Qui n’a jamais entendu la fameuse phrase : Ah, tu as un gros appareil, tu dois prendre de belles photos ! Eh bien, à la déception de tous ceux qui utilisent cette phrase, l’appareil photo, les réglages de l’appareil et tout le travail de postproduction (lightroom, photoshop et autres) vaut 1/3 d’une belle photo. Même un iPhone peut prendre des photos exceptionnelles (tant que ce ne sont pas des selfies). Alors message à tous ceux qui ne prennent pas de photos pendant un voyage en supposant que celui qui a le gros boitier en prendra des belles : C’est risqué !

Donc oui, l’appareil peut aider pour prendre des photos. Évidemment, la configuration des réglages sera importante aussi. Puis, pour ceux qui espèrent publier ou imprimer quelques clichés, il y a le travail d’optimisation devant l’ordinateur. Mais il y a des conséquences à penser que c’est tout. C’est ce qui nous amène aux autres composantes nécessaires pour faire une photo mémorable.

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L’œil du photographe. Oui, c’est au moins aussi important que l’appareil lui-même. Et ce n’est pas relié à l’appareil. L’habit ne fait pas le cordonnier (Ou le moine est mal chaussé ?). C’est comment le photographe compose son cliché. Ce qui sera photographié. Où ce sera placé. Même l’émotion transmise sera grandement laissée aux mains de l’artiste. Si on envoie 5 pros à un endroit précis, leurs photos peuvent être tellement différentes qu’on dirait qu’ils ne sont pas à la même place. 


La composition de la photo et son message, c’est la partie de la création qui est décidée derrière la lentille. C’est, ultimement, la différence entre prendre une photo et faire de la photo. Et c’est une partie qui est amusante. Ce qui est réussi, c’est ce qui nous plait comme photographe. Aussi simple que ça !
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La 3e et toute aussi importante composante d’une photo, c’est le moment. Il faut être là au bon moment, tout simplement. Parce que sans les bonnes conditions, on a beau être le meilleur photographe du monde avec le meilleur équipement possible, on aura seulement 2/3 de ce qu’il faut. Le moment, c’est la lumière parfaite qu’on attend pendant toute la journée. C’est le sourire spontané qui arrive au moment où on pointe le sujet. C’est l’oiseau qui bat des ailes devant le capteur. C’est, en gros, souvent une question de timing et de lumière. Et pour avoir cela, il faut de la patience et, surtout, il faut aller sur le terrain. 
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Donc, en résumé, une photo réussie, c’est l’œil du photographe pour 1/3 du résultat, le moment saisi (1/3 aussi) et tout le reste (le dernier tiers). Tout ça pour dire que le but, c’est de s’amuser. Pas besoin d’avoir un boitier à 4,000$ et des lentilles à 2,500$. En fait, prenez ça si vous êtes en phase de devenir pro et/ou que votre budget est illimité, mais rappelez-vous que ça va seulement vous aider pour une partie d’un tiers d’une belle photo. C’est différent comme impression quand on regarde les chiffres, hein ?

Alors, allez dehors et amusez-vous. Prendre des photos, c’est amusant à chaque fois. Un petit avertissement en terminant : Danger, plus on fait de la photo, plus on aime ça. Vous aurez été avertis !




Bonnes sorties !
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Une conférence à ne pas manquer

10/27/2015

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Bonjour à tous!

Depuis mon retour à Montréal, beaucoup de choses se sont passées. J'ai notamment participé à mes premiers triathlons (distance sprint et olympique) et j'ai monté des présentations uniques sur mes expériences de travail, de voyage et de montagne. J'ai aussi décanté ce qui s'est passé à l'Everest et j'ai fait le bilan de ma vie en Guinée. Beaucoup de changements, beaucoup d'adaptation. Et beaucoup de projets en tête.
Un de ces projets se concrétise de plus en plus: Les conférences. J'ai, je crois, du matériel qui peut intéresser autant les gens en entreprise que les étudiants. Il y a des moments difficiles (décès d'un alpiniste, crevasses, tremblements de terre et autres) qui forcent à réagir et à prendre des décisions. Il y a aussi des moments forts (rencontre de peuples et tribus uniques, travail et vie dans un pays étranger, réalisation d'objectifs) qui donnent beaucoup de fierté. Dans le fond, on retrouve des avalanches et des sommets dans toutes les facettes de notre vie.
C'est un véritable tour du monde qui est proposé. De +40 à -40 degrés, de la chaleur aux frissons. Aventures et dépaysement garantis!
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La prochaine conférence que je donnerai sera pour l'Ordre des CPA du Québec. Elle se tiendra le 9 décembre prochain sur l'heure du midi. C'est une belle opportunité pour venir vivre quelques émotions fortes et pour être transporté dans des lieux uniques. Voici le communiqué officiel:
http://cpaquebec.ca/communaute-des-cpa/evenements-de-lordre/conference-prestige.html
Ne manquez pas la présentation du 9 décembre (ouverte aux candidats et aux membres CPA, mais aussi à tout le monde qui est intéressé). Surtout, venez me rencontrer. Rien n'est mieux qu'une discussion en personne pour partager des passions et des intérêts. Voici 2 photos pour vous convaincre de venir en voir plus!
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On se voit le 9 décembre!

Nic
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Pourquoi grimper les montagnes ?

9/1/2015

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English version below.
On m’a souvent, même très souvent, demandé pourquoi je grimpe des montagnes. Certains me posent cette question avec des idées préconçues. Certains me la demandent en tentant de comprendre pourquoi je défie la mort et pourquoi je m’inflige autant d’inconfort. D’autres sont simplement curieux. C’est drôle, j’ai toutes sortes d’émotions qui accompagnent cette question. Pour être franc, je ne crois pas qu’il y ait une seule réponse. La montagne offre une relation complexe. Un amour parfois tumultueux, parfois violent, mais toujours poétique.

Tous les grands alpinistes ont été amenés à répondre à cette question devant les médias. Évidemment, la réponse est toujours courte. Elle va du «c’est la chose naturelle à faire » en passant par «parce qu’elles sont là» et par le «pour voir la vue du sommet». Il ne faut pas non plus oublier le fameux : la question n’est pas pourquoi grimper une montagne, mais pourquoi ne pas la grimper ?

Pour écrire un article ou retenir une idée, je pense que ces réponses sont suffisantes. Je pense fermement par contre que les raisons qui poussent les alpinistes à s’attaquer aux cols enneigés est profondément puissante. Et qu’elle est tout autant personnelle. C’est aussi une réflexion qu’on est amenés à faire mille fois par expédition (et au moins autant de fois après le retour). Bon, voyons, pourquoi je grimpe des montagnes, moi ?
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Des mots raisonnent dans ma tête quand je pense à cela. Introspection, apprentissage, travail d’équipe, dépassement personnel, humilité, adaptabilité, concentration, motivation, joie, douleur, haine, amour. Des mots puissants et des émotions encore plus prenantes. Je pense que trop souvent, on imagine le chemin du succès ou de la progression personnelle comme une allée de roses (graduelle et sans encombres). La réalité est parfois tout autre.

Quand je donne tout ce que j’ai, quand je réalise à quel point la montagne –et la nature- est puissante, quand je dois être concentré à chaque pas, alors là, je sens que je progresse. Un pas devant l’autre. Un à la fois. Tranquillement. Je le vois dans ma tête. La nuit noire laisse s’échapper un fil d’or à l’horizon. Le lever du soleil est éminent. Le froid mordant et la haute altitude ne veulent pas perdre cette bataille. La montagne se mérite. Elle me le rappelle.

Je me retourne, je vois les sommets maintenant rosés par les reflets réconfortants. Les cîmes se dessinent. L’énergie revient. La fierté du travail déjà accompli est un baume sur les moments difficiles. Devant moi, il y a le sommet. Je peux presque l’attraper avec ma main. Pourtant, le sommet est bien plus puissant par le symbolisme qu’il impose. Peu importe le nom de la montagne. Peu importe la difficulté. C’est l’extase. C’est la passion. La vue des montagnes représente bien plus que ce que les plus belles photos peuvent montrer. C’est une vue qui s’accompagne de sentiments tellement forts qu’ils peuvent changer la personne qui les vies. Et pour toujours.

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Évidemment, quand je suis en montagne, c’est vers le sommet que je veux aller. C’est un trait de caractère chez moi. Mais il ne faut pas se tromper. Le point culminant est loin d’être la seule gratification. Chaque journée passée à partager est une récompense unique. Partager avec mes amis –mes frères et sœurs- de cordée. Partager avec des gens d’autres cultures et d’autres horizons. Apprécier la nature. Apprécier l’expérience. Apprécier le moment. Autant d’encouragements à pousser la progression. Et autant d’amitiés profondes créées et de leçons retenues.

Je ne conquis jamais une montagne. J’ai seulement, parfois, le privilège d’être le témoin de sa vue. Et pour avoir une chance de vivre tout le prisme d’émotions qu’une expédition procure, il faut se déstabiliser, s’exposer, se défier, pousser ses limites. Parce que la montagne nous fera nous questionner mille fois sur nos raisons réelles d’être là. Sans pouvoir répondre à ces questions, c’est impossible d’obtenir un laissez-passer. 

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Chaque personne a ses raisons d’être là. Chaque personne a ses motivations.

Alors pourquoi je grimpe des montagnes? Pour toutes ces raisons et encore plusieurs autres. Et si je devais le résumer en une phrase? Je dirais que c’est ma façon, un pas à la fois, de me connaître un peu plus et de progresser dans ma vie.




Je vous embrasse !
Nic
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People have often asked me why I climb mountains. Some ask this question with preconceived ideas. Some are asking why I cheat death and why I inflict myself so much discomfort. Others are simply curious. It’s funny, I get all types of emotions coming from this question. And quite frankly, I do not think there is a single answer. Mountains offer a complex relationship. A love that can sometimes be a turmoil, sometimes be violent, but always is poetic.

All great Alpinists have been asked the same question. Of course, the answer is always short. It goes from "because it’s the natural thing to do" to "because they are there" and to "to get the view from the summit". We should also not forget the famous : The question is not why climb a mountain, but why not climb bit ?

To write an article or quote an idea, I think those answers are enough. I do think though that the reasons pushing alpinists out on icy couloirs or snow ridges are deeply stronger. And just as much personal. It’s also a reflexion that every climber is brought to do a thousand times per expedition (and at least as many times after coming back home). So, let’s see… Why do I climb mountains ?

Many words come to my head when I think about that. Introspection, learning, teamwork, personal achievement, humility, resilience, adaptability, concentration, motivation, joy, pain, hate, love. All strong words with even stronger meaning. I think that too often, we imagine the path to success or to personal progression to be like an alley of roses (smooth and gradual). Reality sometimes is very different.

When I give everything I have, when I realize to what extent the mountain –and the Nature- is strong, when I have to be focus at every step, then I realize that I am progressing. One foot in front of the other. One at a time. Slowly. I see it it my head. The dark night lets a thread of gold rise at the horizon. The sunrise is eminent. The cold and thin air do not want to loose this battle. Mountains merit themselves. She reminds me of it.

I turn around, I see the different summits at the horizon now waking up from the dark, led by comforting rays of warmth. Everything is at the right place. The energy comes back. Being proud of the path already accomplished helps heal the difficult moments. In front of me, I see the summit. I can almost catch it with my hands. However, the summit is even more important by the symbolism that is imposed. Regardless of the name of the mountain. Regardless of the difficulty. It’s passionate. It’s passion. Views from the mountains represent a lot more than what any photo could show. It’s a view accompanied by feelings so strong that they can change a person’s life. Forever.

Of course, when I am climbing, it’s towards the summit that I want to go. It’s simply a trait of character. But it’s important to not get the idea wrong. The highest point is far from being the only reward. Every day past on the hills is a reward by itself. Sharing moments and thoughts with my climbing friends (brothers and sisters would be a more accurate term). Sharing with people from all over the world to appreciate amazing and interesting cultures. Appreciating nature. Appreciating the experience. Appreciating the moment. All those are reasons for me to continue pushing even when it’s difficult. And I should not forget the many friendships created and the many life lessons I have learned.

I never conquer a mountain. I only, sometimes, get the privilege of appreciating the view from the top. And to have a chance to live all the prism of emotions that a mountain expedition can procure, you have to be ready to get destabilize, exposed, uncomfortable and ready to push your limits. Because the mountain will make you ask yourself a million times why you are there. And there is no free pass to the summit if you can’t answer for yourself.

Every person has their reasons to be there. Every person has their motivations. So why do I climb mountains ? For all these reasons and many more. And if I had to resume with one phrase ? I would say that it’s my way to, one step at a time, continue learning about myself. It’s my way to keep progressing in my life.

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Montreal. Oui, la maison.

7/28/2015

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Vous savez ce que j’ai fait dans la dernière semaine ? J’ai (re)-découvert ma ville, Montréal. J’avais des amis chiliens qui étaient en visite pour une semaine alors j’en ai profité pour aller me promener avec eux.

On pense souvent que tout est plus beau ailleurs. On rêve de contrées éloignées sans se rendre compte qu’on a chez nous de beaux trésors. Je vous invite donc à faire un tour dans notre propre ville. Avez-vous visité tous ces endroits ? Si vous les aviez vu dans un autre pays, auriez-vous été plus impressionné que de les voir à Montréal ? Je ne crois pas que le gazon soit plus vert ailleurs. Ceux qui me connaissent le savent. C’est beau chez nous !
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Montréal n’est pas nécessairement réputée pour son architecture unique. C’est vrai. Et l’hiver n’est pas toujours facile. Mais il ne faut pas la sous-estimée. Elle a une scène artistique et sociale extrêmement vibrante, elle offre une multi-culturalité unique au monde et en plus, elle gagne à être visitée une petite découverte à la fois. 
On a passé quelques jours en ville. On a vu quelques célébrations estivales (festival juste pour rire et Jackalope), mais aussi le quotidien de la vie montréalaise.
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Je sais que j’ai intitulé mon blog Montréal, mais que serait une visite au Québec sans aller faire un petit tour dans les Laurentides ? Nous sommes donc allés au mont Tremblant pour apprécier nos belles forêts et l’air naturel. 
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Dans le fond, le but de ce billet, c’est juste qu’on réalise que c’est beau chez nous et que ça vaut le coup d’aller explorer. Ça se fait en une journée. Même quelques heures. Et ça permet de changer d’air complètement. On rêve de se sentir ailleurs alors qu’on peut vivre ce sentiment simplement en sortant de sa maison. Allez découvrir votre coin. L’espace d’un instant, vous vous sentirez en voyage. Et vous vous sentirez bien !



Je vous embrasse !


Nic
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Palmares de voyage

6/24/2015

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J’hésite souvent à faire des listes ou des ‘best of’. Je pense que chaque voyage se vit différemment et que chaque appréciation est propre à chaque personne. Mais ensuite, je me suis dit qu’il n’y a pas de mal à faire un petit palmarès personnel. Je vous propose donc une liste qui, selon moi et seulement moi, constitue le ‘best of’ des suggestions pour gens n’ayant pas beaucoup d’expérience de voyage, mais qui souhaitent aller voir un peu plus loin.

Plusieurs personnes m’ont indiqué une intention de voyager, mais ne savent pas trop où aller. Je parle ici de voyage et non de vacances. Je vais laisser la description des meilleures destinations soleil à ceux qui connaissent plus que moi. Je laisse aussi de côté la tout de même très intéressante Europe. Je crois que les destinations européennes sont populaires et agréables, mais j’ai envie d’un palmarès avec un peu plus d’exotisme (sans extravagance). J’ai donc exclu aussi les Etats-Unis qui est un pays superbe avec des découvertes multiples. Je vous convie à la place à prendre votre sac à dos et à aller découvrir de nouvelles régions du monde. Prêts ? C’est parti !


5e position: Le Costa Rica

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Destination de plus en plus populaire pour les gens qui veulent du dépaysement sans passer des journées interminables dans les aéroports. C’est une destination qui offre de la jungle de la montagne, des volcans et des vagues parfaites. On y retrouve une nature luxuriante et une biodiversité exceptionnelle. Il y a certes beaucoup de touristes, mais il est aussi possible de trouver des petits bijoux de découvertes.    
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À ne pas manquer : le parc national de Corcovado. C’est un des endroits au monde avec la plus grande biodiversité. C’est époustouflant et fascinant. Il fait chaud, c’est humide et il y a des animaux partout, mais c’est unique au monde.

Truc pratique : louez un 4x4. C’est plus cher, mais tellement plus convivial. Ça permet de sauver de longues journées de transport en commun (difficile dans ce pays) et, surtout, ça permet d’aller explorer les pistes de brousse. Traverser une rivière en voiture est toujours spécial.

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Pour plus de détails, plus de photos et plus d’aventures au Costa Rica, allez voir ma page qui décrit mon voyage : www.nicdumesnil.com/costarica.html

Et/ou la page de mon blog avec les photos d’animaux : 
 
http://nicdumesnil.com/3/post/2015/03/corcova-quoi-corcovado.html
Voir la suite du palmares
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Le retour à Montréal

5/26/2015

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Petit billet pour dire que je suis bien rentré. Depuis mon retour, ça a été la course avec les médias, mais aussi très occupé avec la famille et les amis. C'est bon d'être de retour à Montréal. Surtout après 4 ans à l'extérieur. Le sentiment est bon. J'ai pleins de projets que je veux réaliser.

Un de ces petits projets que je voulais faire était de mettre en ligne ma vidéo qui présente où j'étais dans les 6 mois qui ont précédés mon expédition à l'Everest. C'est maintenant chose faite. Je vous le présente ici:
Dans les projets qui me tiennent à coeur, il y a aussi un site photographique de gens de partout autour du monde avec une courte histoire de ces personnes. J'ai débuté ce projet il y a quelques mois alors je vais m'y consacrer pour voir où tout cela peut mener. J'ai envie de partager la diversité humaine. Une photo à la fois !

Every person from every horizon has a story to tell. The Earth has an amazing diversity. Let's share it.

onebigclan.com
Sur facebook: https://www.facebook.com/onebigclan
Sur Instagram: https://instagram.com/onebigclan/
Les conférences sont aussi adaptées pour maintenant tenir compte de ce qui s'est passé au Népal quand j'y étais. Vous voulez du contenu à couper le souffle ? C'est garanti dans mes présentations !


Je vous embrasse !


Nic (le montréalais) 
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Hommage aux Népalais

5/6/2015

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English version below.

Je suis à Katmandou. C’est ma dernière nuit ici. J’entends les voitures passer dans la rue et des chiens aboyer. Après tout, cette ville va me manquer. Je me reprends… Ce pays va me manquer.

Comme vous le savez tous, la dernière semaine a été difficile. Évidemment difficile à cause de la fin de notre expédition sur l’Everest, mais surtout difficile sur le plan humain. C’est une douleur qui prend du temps à digérer. Ce sont des blessures qui vont évidemment cicatriser, mais il faudra que la poussière retombe en premier. Chaque chose en son temps. Et de voir les gens que j’aime m’aidera à accélérer ce processus.

J’ai vu dans la dernière semaine plus de misère que je pensais. J’ai vu des dizaines et des dizaines de maisons détruites. Pour beaucoup de gens, tout a été perdu. J’ai vu des rêves se briser. J’ai vu des gens qui ne pourront jamais retourner chez eux. Mais j’ai vu quelque chose d’extrêmement fort aussi. J’ai vu des gens formidables qui ne se laissent pas effondrer. J’ai appris à connaître et à me lier à un peuple fabuleux que rien ne peut arrêter. C’est une force admirable. Les pierres tombées seront replacées. Les blessures seront pansées. Les Népalais résistent à tout. Ils sont donc le sujet de mon dernier billet de cette expédition. Les photos et les vidéos de maisons endommagées et détruites sont pour moi moins intéressantes que les sourires des Népalais. Les visages et le courage de ce peuple sont pour moi plus touchants que la pierre des bâtiments.

Chacune des photos ci-dessous a été prise après le séisme. Comme quoi la vie est plus forte que tout. Comme quoi un sourire vaut mille mots. Hommage à un peuple extraordinaire.

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Prochaine étape : Le retour vers la maison. Je quitte Katmandou demain. Si tout se passe comme prévu, je serai à Montréal samedi. En constatant tout le chemin fait et les expériences vécues dans les dernières 5 semaines, c’est comme si j’étais déjà un peu à la maison. Et ce sentiment est super !

I’m coming home !

Je vous aime !

Nic

I am now in Kathmandu. It’s my last night here. I hear the cars in the street and some dogs barking. After all, I will miss this city. Let me re-phrase that : after all, I will miss this country.

As you all know, the last week has been very difficult. Of course, that is partly because of the cancellation of our Everest expedition, but it has been above all difficult on a human basis. It’s pain that takes time to be digested. Those wounds will of course cicatrize, but the cloud has to settle first. Each thing in due time. And to see the people I love will help accelerate the healing process.

I saw in the last week more misery than I thought. I have seen dozens and dozens houses destroyed. For many people, everything has been lost. I have seen dreams being crushed. I have seen people that will never be able to return home. But I have seen something extremly great too. I have seen amazing people who do not let themselves down. I have had the priviledge to learn and commute with amazing people that nothing can stop. An admirable strenght. The fallen rocks will be replaced. The wounds will be healed. Nepalese people have an amazing Country. They are resilient and never give up. That is why they are the subject of my last blog post of this expedition. The photos and videos of damaged or destroyed houses are not as interresting as the smile of Nepales people. The faces and the courage of Nepalese people is for me more touching than the rocks of the buildings.

Every photo has been taken after the earthquake. It’s the proof that life is stronger than everything else. It’s the proof that a smile is worth more than a thousand words. Tribute to extraordinary people.

Next step : Going back home. I will leave Kathmandu tomorrow. If everything goes according to plan, I will be in Montreal Saturday. When I look at all the path covered and the experiences lived in the last 5 weeks, it’s almost as if I am already a little bit home. And this feeling is great !

I’m coming home !

Love you all !

Nic

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L'après Everest

5/2/2015

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C’est le temps.

Dernier billet en direct de la vallée de l’Everest. C’est rempli d’émotions. C’est difficile.

Nous sommes restés au camp de base pour quelques jours. Nous avons fait ce que nous pouvions pour aider un peu, puis nous nous sommes préparés à partir. L’expé était terminée, donc nous n’avions plus de raison d’être là.

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EBC de nuit.
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La vallée du EBC. On dirait que c’est un lieu zen et sécuritaire…
Puis nous sommes partis vers la vallée. Les pas étaient lourds. Ce n’était pas facile. Puis, nous sommes arrivés au monument qui marque le camp de base de l’Everest. Tout le monde était en silence. Nous avons regardé le Icefall derrière. Nous pouvions voir les quelques tentes qui restaient. Ce fut le moment où j’ai réalisé que c’était terminé, pour vrai! Il n’y avait pas de retour en arrière. Tant de choses se sont passées dans les derniers jours. Tout a basculé tellement rapidement. En un instant, cet endroit qu’on appelait maison est devenu froid et hostile. C’était le temps de partir.

Le long du chemin, nous avions plusieurs points de vue sur la vallée et sur le camp de base. Chacun s’arrêtait à différents endroits pour se recueillir. C’était un processus difficile. Je me suis arrêté à un point de vue qui m’offrait un panorama magnifique sur la vallée entière. Dans ma tête, c’était décidé. C’était mon dernier moment pour regarder vers le camp de base. Ensuite, j’allais me retourner, continuer mon chemin et je n’allais plus regarder derrière. J’allais évidemment continuer d’y penser, mais je n’allais pas me retourner. La page se tournait. Il fallait vivre la coupure. Il n’y avait pas d’autre façon de faire. Est-ce que je devais être content ? Déçu ? Je n’ai pas eu la chance de monter au sommet de l’Everest. Mais j’ai eu le privilège énorme d’être sur mes pieds et de marcher pour quitter la vallée. Un privilège que trop de gens ont perdu dans les derniers jours. Le sentiment est étrange. La vie prime, c’est certain. Je réalise que j’ai vécu quelque chose de très difficile, mais au bout de la ligne, je suis en santé. Ça vaut évidemment plus que n’importe quel sommet.

Je me suis retourné. J’ai repris ma marche. J’ai essuyé mes yeux mouillés. J’ai décidé que j’allais sortir de la vallée, puis du pays. Puis que j’allais revenir à Montréal. Mes pensées sont là maintenant. J’ai plein de projets en tête. Parce qu’après tout, c’est ça la vie! Et j’ai hâte de tous vous voir.

Sur le chemin, nous avons croisé les monuments qui remémorent ceux qui sont tombés pour toujours sur l’Everest. Il y a plus de 200 personnes qui, au fil des années, ont eu moins de chance que moi. Un autre moment de recueillement.

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Un des monuments rappelant les disparus de l’Everest.
Dans les derniers jours, nous nous sommes rapprochés du point de départ. Il y a actuellement près de 1,500 personnes qui attendent pour prendre les petits avions de Lukla, alors il ne nous sert à rien d’y aller directement. Nous sommes bloqués pour un bout de temps, alors aussi bien aider comme on le peut. Nous sommes présentement à Phortse, le village de la majorité de nos Sherpas. Nous aidons à déplacer des roches sur les maisons qui ont été détruites ou endommagées. Ce n’est pas grand-chose, mais 30 paires de bras de plus pour quelques jours ne font pas de mal.
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Le village de Phortse, la maison de nos Sherpas.
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Un toit qui doit être refait
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Une maison endommagée
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30 paires de bras de plus
Je ne sais pas quand je vais quitter la vallée, mais au moins, nous avons de l’eau, de la nourriture et des tentes. Le défi est maintenant rendu logistique. Je suis en sécurité au moins. C’est ce qui compte. Le reste va s’arranger avec le temps.
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Une poésie tragique
Je vous redonne des nouvelles dès que je le peux… Idéalement d’ici une dizaine de jours quand je serai en transit pour venir vers Montréal.

Je vous embrasse, je vous aime !

Nic

Last blogpost sent from the Everest valley. It’s full of emotions. It’s difficult.

We stayed at base camp for a few days. We did what we could to help a little bit, then we got ready to leave. The expedition is over so there is no reason for us to be there.

Then we left for the valley. Our feet were heavy. It was not easy. I arrived at the monument marking the official EBC. Everybody was quiet. We looked at the icefall behind. We saw the few remaining tents. It’s like the symbol that makes you realize it’s over for real. There is no coming back. So many things happened in the last few days. Everything has changed so rapidly. And in one quick moment, this place we used to call home has now became cold and hostile. It’s time to leave.

Along the way, we had many view points over the valley and EBC. Everybody stopped when they wanted. It’s a moment of self peace. A difficult process. I stop at an outstanding panorama offering views of all the Khumbu valley. In my head, it’s decided. It’s my last moment to look at base camp. Then, I will turn away and continue on my way without looking back. The page is turning. We have to make the cut. There is no other way. Should I be happy? Sad? I did not have the chance to climb to the summit of Mt. Everest. But I have the great priviledge of being on my feet to walk away. A priviledge too many people lost in the last few days. The feeling is strange. Life is more important, of course. I realize that I have lived through something difficult, but I am healthy. That is, of course, worth infinately more than a summit.

I turned. I started walking again. I dried my wet eyes. I will leave the valley, then the country. And I will return to Montreal. My thoughts are there now. I have a lot of projects in my head. Because, after all, this is life. And I can’t wait to see you all.

On the way, we passed the monument commemorating the many who fell on Everest. Over the years, more than 200 people were less lucky than me. Another moment for self peace.

In the last days, we got closer to the starting gate. There is more than 1,500 people waiting for a flight in Lukla. It’s useless for us to go there right now. Everything is stuck, so we thought we might find a way to help a little. We are currently in Phortse, the village where most of our Sherpas are living. We help move rocks from the houses that were dammaged or destroyed. It’s not that much, but 30 pairs of arms for a few days won’t do harm.

I don’t know when I will be leaving the valley, but we have water, food and tents. The challenge is now a logistics one. I am secure. That’s what’s important. The rest will be okay with time.

I will send back news when I can… In a perfect case scenario, in about 10 days when I will be in transit to come back to Montreal.

I love you all !

Nic

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Tragédie

4/27/2015

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Depuis le dernier billet, tout allait pour le mieux. Je me sentais en parfaite forme, l’acclimatation allait bien, le moral était au sommet…
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Pasang, mon partenaire de grimpe, installe les drapeaux de prière pour notre ascension future.
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C’est l’équipe de Sherpas nécessaire pour une expédition comme la notre. Une chance qu’ils sont là.
Nous avons passé au travers du Icefall sans difficulté. La route, qui se veut être un labyrinthe entre les dédales de glace de la vallée du Khumbu, s’est révélée être un défi particulièrement intéressant. Évidemment, on a toujours en tête le fait que c’est une place très dangereuse et que la plupart des accidents sur l’Everest arrivent à cet endroit. Les glaciers sont en mouvement, alors il ne faut pas perdre de temps quand on veut traverser cet endroit. Les points de vue et les formations de glace sont quand même spectaculaires.
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Lever de soleil sur le Lobuche depuis le Icefall.
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Une des nombreuses échelles au dessus d’une crevasse.
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Une autre traverse.
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De retour au camp de base.
Puis nous sommes partis vers le camp 1. C’était la première grande rotation sur l’Everest, alors nous étions tous bien excités. Nous avons traversé le Icefall en 6 heures, en passant sur certaines traverses vertigineuses.
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Quatre échelles horizontales. Tout un défi!
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Il y a aussi des échelles verticales.
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J’ai vraiment eu peur en prenant cette photo parce que j’ai regardé dans le fond de la crevasse !
Nous sommes arrivés au camp 1 vers 9h30 le matin. Le sentiment était super bon.
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Vue du camp 1 sur l’Everest.
Puis la catastrophe est arrivée. Vers midi, le sol s’est mis à trembler violemment. Vraiment violemment. J’ai d’abord pensé qu’une fissure s’ouvrait sous le camp. C’était terrifiant. Puis le bruit est devenu de plus en plus fort. On a entendu des avalanches massives se déclencher des deux parois nous entourant (Nuptse et épaule ouest de l’Everest). Un bruit assourdissant avec le sol qui tremblait toujours. J’ai regardé par le vestibule de la tente pour m’apercevoir que les Sherpas courraient, affolés.

Je suis sorti en catastrophe de la tente pour constater qu’un épais blizzard nous cachait complètement la vue. On entendait les avalanches s’approcher, mais on n’avait aucun endroit où aller. Notre camp était entouré de profondes crevasses.

J’ai décidé de suivre les Sherpas qui se sont réfugiés dans la "tente cuisine". Nous étions presque tous là. Et les sherpas se sont mis à prier. Prier que nous soyons épargnés. Parce qu’il n’y avait absolument rien d’autre à faire que d’espérer.

Les vents et la neige projetés par les avalanches ont frappé le camp, puis, quelques minutes plus tard, tout s’est calmé. Nous avons été épargnés. Pour cette fois.

C’est ensuite que la radio s’est mise à s’affoler. Le camp de base a été touché durement. On parle d’un tremblement de terre de magnitude de 7,9. C’est extrêmement puissant. Toute la vallée jusqu’à la capitale a été touchée.

Dans les heures qui ont suivi, nous avons subi d’autres secousses terrifiantes et nous avons entendu de nombreuses avalanches. Les Sherpas voulaient quitter dès que possible, mais il n’y avait aucun endroit où aller.

Nous avons attendu pendant une nuit et une journée complète avant de nous rendre compte que l’évacuation était la seule solution. La majorité des échelles horizontales du Icefall ont disparu dans les crevasses et des séracs sont tombés. Il était devenu impossible de traverser le Icefall.

Tôt le 2e matin, nous avons été évacués en hélicoptère. Nous avons survolé le Icefall pour atteindre le EBC, où une véritable zone de guerre nous attendait. Des camps entiers ont été détruits. Des dizaines, voir plus, de personnes ont perdu la vie. On parle d’environ 80 blessés. Des roches et de la glace ont volé sur la majorité du EBC. Notre camp s’est transformé en centre médical. Il y a des corps recouverts par des toiles bleues à différents endroits. C’est une catastrophe terrible qui s’est produite. Quelle violence.

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Les hélicoptères de sauvetage.
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Une partie du EBC.
La catastrophe est terrible. Et la conséquence est inévitable : l’expédition est terminée. Nous allons quitter dès que possible la montagne. Personne ne peut continuer dans ces conditions. Le camp est ravagé. La route du Icefall est à refaire au complet. Les cordes fixes ne sont pas installées sur la partie supérieure de la montagne. Et franchement, personne n’a la tête à grimper une montagne présentement.

Je réalise que j’ai été extrêmement chanceux. Deux heures plus tôt, j’étais dans le Icefall. Les avalanches auraient aussi pu nous atteindre. Les crevasses auraient pu engloutir notre camp. J’aurais pu être à la mauvaise place au mauvais moment quand le chaos a frappé le EBC… Mais je suis correct. Je suis en santé et je vais quitter la vallée dans les prochains jours. J’ai été épargné. J’ai été chanceux.

Je lève mon chapeau au travail héroïque des différents intervenants qui ont été testés avec les évènements du EBC. J’ai aussi une très grande pensée pour les nombreux Népalais qui ont perdu des proches. C’est une catastrophe terrible et je suis de tout cœur avec tous ceux qui sont éprouvés par cette tragédie.

C’est le temps pour moi de rentrer à la maison. Tout allait bien, mais là, je m’ennuie des gens que j’aime.

Merci de m’avoir suivi pendant cette aventure.

Nic



Since the last blogpost, everything was going for the best. I was feeling great, the acclimatization was going well and my will was at its peak…

We went through the icefall without difficulty. The route, which is a labyrinth in the ice seracs of the Khumbu glacier, has been particulary interesting. Of course, we always had in mind the fact that it is a very dangerous place where most Everest accidents take place. The glacier is in movement so you don’t want to lose time there. The objective hazards are serious. That being said, the view points and the ice formations are trully spectacular.

We then went towards camp 1. It was our first big rotation on Everest so everybody was excited. We crossed the icefall in 6 hours with some vertiginious traverses.

We got to camp 1 at around 9:30 in the morning. The feeling was great.

Then, the catastrophe arrived. Around noon, the ground started shaking violently. Really violently. I first thought that a crevasse had opened under the camp. It was terrifiying. Then the noise became more and more strong. We heard massive avalanches being triggered from the 2 cliffs surrounding us (Nupse and Everest’ shoulder). And the ground was still shaking. I looked through the vestibule of the tent to realize that sherpas were running, scared.

I got out of the tent as fast as I could, but a thik blizzard was hidding the view. We could hear the avalanches coming closer, but we had nowhere to go. Our camp was surrounded by deep crevasses.

I decided to follow the sherpas who found shelter in the cook tent. We were almost all there. And then the sherpas started praying. Praying to be spared. Because there was nothing else to do.

The wind and snow thrown by the avalanches hit camp hard, and, a few minutes later, everything calmed down. We were spared. For this time.

The radio then got crazy. Base camp got hit hard. We heard talks for a 7,9 magnitude earth quake. That is extremly strong. The hole valley until the captiale got hit.

In the following hours, other terrifiying shakes happened. We also heard many avalanches. The sherpa team wanted to leave as soon as possible, but there was nowhere to go.

We waited for a 2 nights and a full day before realizing that evacuation was the only option. Most of the horizontal ladders from the icefall had vanished into the crevasses and big ice seracs had fallen. It was impossible to go through the icefall route.

Early on the second morning, we were evacuated by helicopter. We flew over the icefall to gain EBC, where a real war zone was waiting for us. Entier camps have been destroyed. More than a dozen persons lost their life. We are talking of about 80 injured. Rocks and ice have flown over the vast majority of EBC. Our camp has been transformed into a medical center. There is corpses covered with tent flies at different places. It’s a terrible catastrophy. So violent.

The catastrophe is unprecedented. And the consequence is clear : the expedition is over. We will leave the mountain as soon as possible. No one can continue with these conditions. Camp has been ravaged. The icefall route has to be done again. The fixed ropes are not installed on the upper mountain. And frankly, no one is thinking about climbing a mountain right now.

I realize I have been extremely lucky. 2 hours later, I was in the icefall. The avalanches could’ve hit us. The crevasses could’ve swallow our camp. I could’ve been at the wrong place at the wrong time when chaos hit EBC… But I am okay. I am healthy and I will leave for the valley in the next couple of days. I have been spared. I have been lucky.

I rise my hat to the heoric work of the people that got involved to help during this difficult moment. I also have a very profund and sincere thought for the many Nepaleses who lost close ones. It is a terrible catastrophy and I am with all my hearth with everyone who’s impacted by this tragedy.

It’s time for me to go home. Everything was going well, but now, I miss all the people I love.

Thank you for following me in this adventure.

Nic

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